Alliance du 1% du Nord (impérial) et du 1% du Sud (compradores) contre le peuple-classe (trop souvent).
La "guerre impériale" est aussi une "guerre sociale" , une guerre sociale contre les travailleurs (nationaux ou résidents, public ou privé), contre le peuple-classe.
Un certain anti-impérialisme voudrait nous faire oublier cette position - La "guerre impériale" est aussi une "guerre sociale" - car l'impérialisme s'en prendrait à la nation, au peuple tout entier, pas seulement au peuple-classe ou aux travailleurs. Et la classe dominante intérieur n'existerait plus ! On retrouve là les interprétations staliniennes du marxisme qui entend réhabiliter un "peuple nation" soudé ou à souder derrière une bourgeoisie nationale et une élite politique en poste dans un Etat subissant une double conflictualité : celle de l'impérialisme du Nord (ou du Centre) - donc d'une classe dominante extérieure au pays - et celle de sa propre classe dominante (qui est très relativisée) .
L'impérialisme se manifeste en effet sous plusieurs formes : militaire , économique, politique, culturel. La "guerre impériale" n'est pas nécessairement militaire mais une intervention militaire est toujours possible pour soutenir une élite soumise contre une élite révolutionnaire , type Sankara ou sandiniste en 1979.
Un autre marxisme pour un socialisme de pluri-émancipation
La "guerre impériale" est aussi une "guerre sociale" car il y a trop souvent une alliance des classes dominantes, une alliance du 1% du Centre (Nord impérial) et du 1% de la Périphérie (Sud compradores) et que cette alliance porte contre le peuple-classe . Un autre marxisme défendra donc une double lutte tout à la fois contre l'impérialisme et contre le classisme (de sa propre classe dominante). Cette double lutte ne saurait faire l'impasse de la perspective alternative : il s'agit d'aller vers le socialisme. Un socialisme qui ne se contente pas des nationalisations comme perspective aboutie. C'est un socialisme de pluri-émancipation qu'il faudrait parler.
- Pour l'amitié et la solidarité entre les peuples-classe et entre les travailleurs et travailleuses des 99% d'en-bas
- Pour la pluri-émancipation, soit la prise en charge des autres dimensions des dominations, outre la double lutte contre l'impérialisme et contre le classisme (d'en-haut), donc contre le racisme, le sexisme, l'homophobie, les intégrismes religieux, etc
- Pour une alter-démocratie travaillant à "l'égalisation des conditions" après l'égalité des droits
- Pour des services publics travaillant à la satisfaction des besoins sociaux des classes populaires du peuple-classe 99%
Christian DELARUE
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