Diversité altermondialiste

Diversité altermondialiste
multicolore et multitextile

mardi 21 août 2018

CLASSISME : Violence des riches du 1% d’en haut

CLASSISME : Violence des riches du 1% d’en haut

https://altermd.blogspot.com/2018/08/classisme-violence-des-riches-du-1-den.html
En matière de pluri-émancipation(s) on évoque les résistances et combats contre plusieurs dominations et on cite ordinairement: « sexisme, racisme, classisme » et d’autres encore évidemment (homophobie, intégrismes religieux, violences animales, etc).
Le « classisme » est l’une de ces puissantes dominations, à savoir la domination de classe. Cette domination quoique ancienne a une histoire liée aux luttes de classe et elle est donc multiforme . Elle vient d’en-haut, de la classe dominante, du 1% d’en-haut dit-on de nos jours.
Le langage de la domination, au sens générique du terme, est variable et il se décompose : domination plus spécifiée, exploitation, oppression en sont les trois formes principales. Il faut ajouter : discrimination, exclusion, stigmatisation, humiliation, arrogance, mépris. Mais aussi guerre car il n’y a pas que les guerres militaires qui sont destructrices.
Les sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, spécialistes de la haute bourgeoisie, ont étudié la violence des riches (1), une véritable guerre sociale, guerre de classe, donc « classisme » , guerre très destructrice des appuis sociaux institutionnalisés comme Etat social au profit du peuple-classe et en son des couches sociales modestes . Destructrice aussi pour la nature.
Deux mécanismes favorisent la barbarie montante : « Financiarisation et déréglementation ont partie liée et ont pour résultat de privatiser les profits et de socialiser les pertes, ou d’abandonner la société qui bat de l’aile à son triste sort. » « La finance spéculative est prédatrice, elle prend sans donner. »
Christian DELARUE
1) On trouvera une note de lecture sur bibliothequefahrenheit.blogspot.com :

dimanche 19 août 2018

Le Pen, Fillon et Macron inquiètent la France intègre qui résiste

Le Pen, Fillon et Macron inquiètent la France intègre qui résiste
Plutôt que de prendre un fil théorique Sarkozy - Macron sur la base du bonapartisme ou du césarisme - fil qui n'est pas faux - regardons plutôt le conflit en cours au plan de la riposte éthico-politique et sociale. Dans ce cas c’est Fillon qu’il faut intégrer à l’analyse. Le Pen aussi quoique moindrement.
Il y a eu donc eu d’abord Le Pen et Fillon avant l’affaire Benala-Kholer-Macron, et cela ne cesse de choquer . Mais il n’y a pas que le dégout !
lire ici : Le Pen et Fillon inquiètent les magistrats - | Mediapart
https://www.mediapart.fr/journal/france/200417/le-pen-et-fillon-inquietent-les-magistrats
"Deux France", deux qui ne se réduisent pas ici à peuple-classe contre les élites. C’est plus compliqué.
Si il y a bien un légitime haut le coeur en France à regarder le comportement de certaines élites indignes de gouverner ce pays ainsi que certains cadres responsables (police et justice) d’une politique pénale injuste il y a aussi de quoi se réjouir d’une résistance critique à souligner, une résistance venue d’une fraction du peuple mais aussi de certaines élites qui aspirent à défendre une République universaliste avec un véritable Etat de droit .
Ce qui choque c’est la sous-pénalisation de certains en-haut et la sur-pénalisation des jeunes et des gens de milieux modes . C’est aussi l’usage "picsou" de la politique pour s’enrichir . Ce qui rend joyeux c’est la volonté de combattre ces fléaux tant chez certains juges qu’au sein du peuple.
Christian DELARUE
Fillon a organisé sa campagne entre démagogie et mensonges -
https://www.mediapart.fr/journal/france/210417/fillon-organise-sa-campagne-entre-demagogie-et-mensonges

samedi 18 août 2018

Sous-expression critique en milieu surveillé


DEMOCRATIE RESTREINTE

SOUS-EXPRESSION CRITIQUE EN MILIEU SURVEILLE

https://altermd.blogspot.com/2018/08/sous-expression-critique-en-milieu.html

Les jeunes sont beaucoup, comme les cadres (et autres fayots), dans ce que l’on pourrait nommer la sous-expression critique au plan de la vie démocratique et ce du fait d'une certaine dictature patronale du web. Les jeunes savent qu'il y a surveillance du web par le patronat et l'encadrement patronal . Tout cela est assez peu souligné et devrait être mieux développer. 

Pour les jeunes, il ne suffit pas de devoir cacher son visage pour manifester, il faut encore se limiter en participation ouverte sur le web, du moins si on tient à se faire embaucher. Je parle d'expression critique car on trouve  évidemment des expressions compatibles qui ne font assurément pas problème et même des expressions conformes qui font plaisir au patronat mais elles ne relèvent pas du débat démocratique qui suppose pour avancer d'un minimum d'esprit libre et critique. 

Donc, contrairement au préjugé des dominants qui y voit le web comme espace de sur-expression critique, il y a lieu au contraire de noter une sous-expression critique franche qui nuit à la démocratie. En ce sens là aussi on peut parler de démocratie restreinte. La véritable démocratie n'existe que lorsque le pouvoir des puissants et des grands possédants est critiqué. A défaut c'est de la pseudo-démocratie. 

Christian DELARUE

vendredi 17 août 2018

Les droits des musulmanes en string seins nus font partie des droits des femmes

Les droits des musulmanes en string seins nus font partie des droits des femmes


https://altermd.blogspot.com/2018/08/les-droits-des-musulmanes-en-string.html


Je reprends quasiment à peu de chose près ici le titre d’une tribune de «  La libre »  (1) qui sous couvert de défendre les droits des femmes musulmanes défend en fait et surtout les femmes voilées et en tenues hypertextiles, celles qui ne trouvent rien de mieux à faire que de d’imiter les femmes qui subissent dans de nombreux pays ou l’islam est dominant les « campagnes d’hidjabisation » des intégristes musulmans sexyphobiques . 

La sexyphobie signifie que tout bout de chair de femme doit être impérativement caché, toute forme corporelle jugée féminine et tout vêtement trop féminin (bijoux, chaussures à talon, etc) aussi . Ces intégristes musulmans ne sont pas que sexyphobiques, ils sont aussi sexoséparatistes (les femmes doivent rester à la maison avec les enfants - cf Erdogan en Turquie - et quand elles sortent de chez elles c’est sous couverture hypertextile). 

Dans cette pratique réactionnaire transnationale les gamines de deux ans sont voilées et doivent jouer avec des robes qui descendent aux talons ! Il y a formatage des corps et des esprits qui accompagne la haine des femmes et du féminin.

Si le mouvement identariste-communautariste musulman et européen, mené notamment par Rokhaya DIALLO et Mme CHAREF du CCIF, est dangereux, c’est parce qu’il veut remettre en cause, sous prétexte de discrimination - circonscrite de protection - des barrières légales à la montée des affichages archaïques et réactionnaires des religions et ici l’islam identitaro-communautariste. La loi de 1905, de 2004 et de 2010 sont visées pour la France.

On ne saurait avoir la moindre faiblesse face à ce type de revendication qui veut ouvrir en grand la porte, non aux migrants (pas de xénophobie), non aux arabes (pas de racisme anti-arabe), non aux musulmans (pas de racisme anti-musulman par essentialisme et amalgame), mais à une fraction détestable de chaque religion et ici l’islam pro-hyper-patriarcat. Car une fois installée massivement dans un quartier allez donc essayer de vous balader en jupe courte au-dessus du genoux, les bras nus, etc. On vous regardera comme une indécente et on vous dira que vous ne respectez pas la pudeur féminine . Car la pudeur féminine est un combat de chaque jour de l’intégrisme religieux. Jamais ils n’ont supporté que les femmes puissent déambuler librement.

Or à l’issue de mai 68 et dans les décennies suivantes des femmes revendiquèrent de circuler librement, sans soutien-gorge si elles le voulaient. Rien d’obligatoire. Juste une possibilité. Ce fut une conquête fort restreinte ! 

Il faut rappeler qu’il existe en France et dans de nombreux pays d’Europe une sexyphobie d’Etat puisque le string seulement n’est autorisé que sur plage. Si on veut hurler au racisme d’Etat islamophobe versus anti-voile (faut préciser de quelle islamophobie on parle car certaines ne visent que les moins défendables) alors on peut aussi évoquer la sexyphobie d’Etat. Réciprocité culturelle textile oblige !

En France, vous pouvez circuler sous hypertextile, visage découvert, sans problème. C'est légal ! Mais vous ne pouvez homme ou femme (surtout pas les femmes) sortir en string seins nus ! Vous n'avez que la plage et votre jardin ! Deux poids deux mesures !

Christian DELARUE  

Les droits des musulmanes font partie des droits des femmes - La Libre

mercredi 15 août 2018

Amnesty International est-il sexyphobique au Danemark ?

Amnesty International est-il sexyphobique au Danemark ?

On ne sait !

Question : Amnesty International va-t-il défendre avec des musulmanes le string seulement partout au Danemark et ailleurs dans les autres pays d'Europe ! Histoire de montrer qu'il y a respect des autres consciences ! Que tout ne va pas dans le même sens, un sens critiqué par nombre de féministes !

Au train ou vont les choses, et notamment le train revendicatif des collabos de l'islam intégriste et sexyphobique, il va devenir difficile de se balader en short ou en mini-jupe . Car il ne suffit pas que ces musulmanes se couvrent sans autre souci d'autrui , il faut encore que l'environnement respecte leur pudeur charnelle et corporelle ! Voilà un point que je ne développais guère !

Je savais déjà que souvent les autres femmes finissaient par tenir compte de l'ambiance hypertextile, surtout si elles étaient seules. Elles portaient des jupes plus longues, se couvraient les épaules, etc... Bref une histoire de pression sociale majoritaire . Et bien, il peut en être de même pour les hommes - c'est nouveau - qui doivent aussi s'habiller plus, du moins ne pas rester torse nu ! On était loin du string seulement pourtant ! D'une certaine manière, cela fait égalité avec les femmes puisque nos poitrines doivent être cachées ! Une égalité de pudibonderie et d'autoritarisme qu'il faut combattre !

D'autant qu'il y a aussi tendance à bâcher les gamines !

Quand on sait qu'il y a de véritables "campagnes d'hidjabisation" forcée des femmes dans plusieurs pays ou l'islam est relativement dominant mais ailleurs aussi, notamment en Europe, il y a de quoi s'inquiéter . Cette colonisation du monde vécu par les intégristes religieux sexyphobiques, mais aussi sexo-séparatistes n'a en effet rien de neutre comme dit au-dessus. Ce sont évidemment les femmes qui subissent surtout l'emprise idéologico-culturelle réactionnaire . 

Les mêmes sont souvent homophobes. Bref ultra-réactionnaires, en militance forte pour un hyper-patriarcat puisque ces gens-là ne supportent pas le patriarcat réduit celui issu des conquêtes féministes dans la plupart des pays qui se sont relativement dégagés de l'emprise religieuse traditionnelle, catholique ou protestante, et de plusieurs autres formes de sexisme .

Christian DELARUE

Une musulmane en string seins nus en ville est une Française comme les autres.
Religion du string et sexyphobie d'Etat

Samir Amin, « national-populaire » et peuple-classe.

Samir Amin, « national-populaire » et peuple-classe.

Plusieurs militants ont ou vont produire des textes très instruits (1) sur Samir Amin qui vient de décéder ce 12 aout 2018 à presque 87 ans. Je vais me borner à évoquer un aspect.
Il me faut dire auparavant qu’il fut, outre ses ouvrages théoriques-critiques, un marxiste ex-maoiste devenu altermondialiste . Qu’il est le créateur (avec d’autres - 2) du Forum mondial des alternatives (FMA). Qu’Il a participé à plusieurs Forum Sociaux mondiaux (FSM).
Samir Amin, est devenu du fait de sa puissance critique dans plusieurs domaines théoriques et pratiques, en quelque sorte l’Ernest Mandel - grande figure de la IV Internationale décédé le 20 juillet 1995 - d’une future V Internationale des peuples-classe (composition sociale) et une internationale porteuses d’alternatives allant elles-même vers le socialisme (double contenu donc) ! (3)

Le " NATIONAL - POPULAIRE " 
Venons-en à une formule parfois employée par lui : le « national-populaire » (notamment dans une vidéo de Mémoire des luttes mais ailleurs aussi).
Le national n’est ici que le CADRE - celui des Etats nation - du développement d’une double lutte qu’on peine à rapprocher : d’une part les luttes de classe via divers syndicats et d’autre part les luttes de démocratisation des institutions qui doivent sortir de l’emprise oligarchique et bureaucratique qui sert le capital d’abord, notamment sa branche financière. Les luttes de démocratisation font peu appel à des citoyens non situés. Il semble bien que la démocratisation soit un processus d’émancipation qui vienne d’en-bas soit un empowerment .
Il n’y a pas chez Samir Amin de fétichisme culturel de la Nation même si les variations culturelles existent . Il voit surtout en la matière des moyens de division ou des éléments de régression en terme d’accès à la liberté et l’égalité de tous et toutes.
Le « national populaire » qui porte la marque évidente de sa composition sociale - paysanne (surtout au Sud) et salariale (nationaux ou résidents, actifs ou chômeurs et retraités) - est OUVERT à l’international via une V Internationale à construire. Une Internationale organisation et non une Internationale mouvement, ce qui est à débattre . En tout cas, nous sommes bien loin d’un esprit étroitement national. Il sait que le capital est un cosmopolitisme des riches et des grands possédants. Il répète qu’il faut adjectiver la mondialisation.
Cette formule de « national populaire » diffère encore tout à la fois du nationalisme d’extrême-droite en exclusion des migrants mais aussi d’un national droitier d’en-haut et par en haut, c’est à dire construit sur la base d’un bloc social autour du 1% (classe dominante) et des classes moyennes aisées.
Il y aurait ici à distinguer, pour les formations sociales de la périphérie, au sein des classes dominantes, la « bourgeoisie compradores » (tournée vers les marchés mondiaux) et la « bourgeoisie nationale » (ayant opérée une déconnexion). Mais son propos ne semble pas (ou plus) être de devoir choisir une alliance économico-sociale entre un peuple-classe et une éventuelle « bourgeoisie nationale ».
C’est cette conception du « national-populaire » qui m’autorise à dire que la V ème Internationale qu’il souhaitait construire était bien celle des peuples-classe allant vers le socialisme. Mais au sein des peuples-classe c’est aux classes sociales, paysannes ou ouvrières, qu’il pensait le plus. Les classes moyennes - terminologie ambiguë qu’il n’emploie pas - sont en soutien des classes sociales modestes et pauvres et pas des riches et des puissants.

- La question du socialisme et d’une souveraineté doublement progressiste
L’indépendance ne suffit pas. Toute souveraineté étatique n’est pas en soi progressiste. Il ne suffit pas de repousser l’impérialisme, il faut aussi repousser sa propre classe dominante, surtout sa fraction proprement capitaliste (au Nord) et sa fraction « compradores » au Sud. Mais en restant combatif pour l’autre fraction plus susceptible d’alliance. Toute élite n’est pas un Sankara !
La notion de « national-populaire » de Samir Amin - telle que je l’interprète ici en rapprochement de la notion de peuple-classe - à un potentiel supérieur d’émancipation - en cas de mise en oeuvre concrète évidemment - que la simple évocation d’une souveraineté en soi progressiste face à l’impérialisme ou à l’OTAN .
Christian DELARUE

1) plusieurs textes en hommage
- Celui de Jean-Marie Harribey sur son blog et sur ATTAC.
- Celui de Bernard Dréano du CEDETIM
2) En 1996 avec François Houtard (décédé le 7 juin 2017, à l’âge de 92 ans) et d’autres intellectuels militants :Retour ligne automatique
Le forum mondial des alternatives Retour ligne automatique
https://www.pressenza.com/fr/2017/02/samir-amin-extraits-memoires-forum-mondial-alternatives-44/

3) Pour une internationale des peuples- Samir Amin - aout 2017Retour ligne automatique
http://samiramin1931.blogspot.com/2017/08/samir-amin-pour-une-internationale-des.html

Samir AMIN et la critique de l'économie politique de la mondialisation - Gustave MASSIAH - Amitié entre les peuples

mardi 14 août 2018

SAMIR AMIN: Pour une internationale des peuples

SAMIR AMIN:  Pour une internationale des peuples

Le moment actuel est celui de « l’automne du capitalisme » sans que celui-ci ne soit renforcé par l’émergence du « printemps des peuples » et de la perspective socialiste. 

La possibilité de réformes progressistes d’ampleur du capitalisme parvenu à son stade actuel ne doit pas faire illusion. Il n’y a pas d’alternative autre que celle que rendrait possible un renouveau de la gauche radicale internationaliste, capable mettre en œuvre – et non pas seulement d’imaginer – des avancées socialistes. Il faut sortir du capitalisme en crise systémique et non pas tenter l’impossible sortie de cette crise du capitalisme.

http://samiramin1931.blogspot.com/2017/08/samir-amin-pour-une-internationale-des.html


Texte intégral d'aout 2017, un an avant sa mort :

SAMIR AMIN

L’INDISPENSABLE RECONSTRUCTION DE L’INTERNATIONALE DES TRAVAILLEURS ET DES PEUPLES

                                                     1
Le système en place depuis une trentaine d’années est caractérisé par l’extrême centralisation du pouvoir dans toutes ses dimensions, locales et internationales, économiques, politiques et militaires, sociales et culturelles.
Quelques milliers d’entreprises géantes et quelques centaines d’institutions financières, associées dans des alliances cartellisées, ont réduit les systèmes productifs nationaux et mondialisés au statut de sous-traitance. De cette manière les oligarchies financières accaparent une part croissante du produit du travail et de l’entreprise transformée en rente pour leur bénéfice exclusif. 
Ayant domestiqué les partis politiques traditionnels majeurs  de « droite »  et de « gauche », les syndicats et les organisations de la société dite civile, ces oligarchies exercent désormais également un pouvoir politique absolu, et le clergé médiatique qui leur est soumis fabrique la désinformation nécessaire pour la dépolitisation des opinions générales. Les oligarchies ont annihilé la portée ancienne du pluripartisme et lui ont substitué un régime de quasi parti unique du capital des monopoles. Privée de sens, la démocratie représentative perd sa légitimité.
Ce système du capitalisme tardif contemporain, parfaitement clos, répond aux critères du « totalitarisme », qu’on se garde néanmoins d’invoquer à son endroit. Un totalitarisme pour le moment encore « doux » mais toujours prêt à recourir à la violence extrême dès lors que, par leur révolte possible, les victimes – la majorité des travailleurs et des peuples – viendraient à se révolter.
Les transformations multiples associées à ce processus dit de « modernisation » doivent être appréciées à la lumière de l’évolution majeure identifiée dans les lignes précédentes. Il en est ainsi des défis écologiques majeurs (la question du changement climatique en particulier) auxquels le capitalisme ne peut apporter aucune réponse (et l’accord de Paris sur le sujet n’est rien d’autre que de la poudre jetée aux yeux des opinions naïves), comme des avancées scientifiques et des innovations technologiques (informatique entre autre) rigoureusement soumises aux exigences de la rentabilité financière qu’elles doivent procurer aux monopoles. L’éloge de la compétitivité et de la liberté des marchés, que les médias asservis présentent comme garants de l’expansion des libertés et de l’efficacité des interventions de la société civile, constitue un discours aux antipodes de la réalité, animée par les conflits violents entre fractions des oligarchies en place et réduite aux effets destructeurs de leur gouvernance.

                                                    2
Dans  sa dimension planétaire le capitalisme contemporain procède toujours de la même logique impérialiste qui a caractérisé toutes les étapes de son déploiement mondialisé (la colonisation du XIX è siècle constituait une forme évidente de mondialisation). La « mondialisation » contemporaine n’échappe pas à la règle : il s’agit d’une forme nouvelle de mondialisation impérialiste, et rien d’autre. Ce terme passe partout, sans qualification, cache la réalité majeure : le déploiement de stratégies systématiques développées par les puissances impérialistes historiques (Etats Unis, pays de l’Europe occidentale et centrale, Japon) qui poursuivent l’objectif de pillage des ressources naturelles du Grand Sud et la sur exploitation de ses forces de travail que la délocalisation et la sous traitance commandent. Ces puissances entendent conserver leur « privilège historique » et interdire à toutes les autres nations de sortir de leur statut de périphéries dominées.
L’histoire du siècle dernier avait précisément été celle de la révolte des peuples des périphéries du système mondial, engagés dans la déconnexion socialiste ou dans les formes atténuées de la libération nationale, dont la page est provisoirement tournée. La recolonisation en cours, privée de légitimité, demeure de ce fait fragile. 
Pour cette raison les puissances impérialistes historiques de la triade ont mis en place un système de contrôle militaire collectif de la planète, dirigé par les Etats Unis. L’appartenance à l’Otan, indissociable de la construction européenne, comme la militarisation du Japon, traduisent cette exigence du nouvel impérialisme collectif qui a pris la relève des impérialismes nationaux (des Etats Unis, de la Grande Bretagne, du Japon, de l’Allemagne, de la France et de quelques autres) naguère en conflit permanent et violent.
Dans ces conditions la construction d’un front internationaliste des travailleurs et des peuples de toute la planète devrait constituer l’axe majeur du combat face au défi que représente le déploiement capitaliste impérialiste contemporain.

                                                 3
Face au défi défini dans les paragraphes précédents l’ampleur des insuffisances des luttes conduites par les victimes du système paraît béante.  Les faiblesses de ces réponses populaires sont de nature diverse que je rangerai sous les rubriques suivantes :
(i)L’émiettement extrême des luttes, du local au mondial, toujours spécifiques, concernant des lieux et des domaines particuliers (écologie, droits des femmes, services sociaux, revendications communautaires etc.). Les rares campagnes de portée nationale ou même mondiale n’ont guère enregistré de succès significatifs entraînant des changements dans les politiques mises en œuvre par les pouvoirs ; et nombre de ces luttes ont été absorbées par le système et nourrissent l’illusion de la possibilité de sa réforme.
La période est pourtant celle de l’accélération prodigieuse de processus de prolétarisation généralisée : la presque totalité des populations des centres sont désormais soumis au statut de travailleurs salariés vendeurs de leur force de travail, l’industrialisation de régions du Sud a entraîné la constitution de prolétariats ouvriers et de classes moyennes salariées, leurs paysanneries sont désormais pleinement intégrées au système marchand. Mais les stratégies politiques mises en œuvre par les pouvoirs sont parvenues à émietter ce gigantesque prolétariat en fractions distinctes, souvent en conflit. Cette contradiction doit être surmontée.
(ii)Les peuples de la triade ont renoncé à la solidarité internationaliste anti impérialiste à laquelle ont été substituées au mieux des campagnes « humanitaires » et des programmes « d’aide » contrôlés par le capital des monopoles. Les forces politiques européennes héritières de traditions de gauche adhèrent largement de ce fait à la vision impérialiste de la mondialisation en place.
(iii)Une idéologie nouvelle de droite a gagné l’adhésion des peuples.
Au Nord le thème central de la lutte de classe anti capitaliste est abandonné – ou réduit à son expression la plus parcellaire – au bénéfice d’une prétendue définition nouvelle de la « culture sociétaire de gauche », communautariste, séparant la défense de droits particuliers du combat général contre le capitalisme.
Dans certains pays du Sud la tradition des luttes associant le combat anti impérialiste au progrès social a cédé la place à des illusions passéistes réactionnaires d’expression para religieuses ou pseudo ethniques.
Dans d’autres pays du Sud les succès de l’accélération de la croissance économique au cours des dernières décennies nourrissent l’illusion de la possibilité de la construction d’un capitalisme national « développé » capable d’imposer sa participation active au façonnement de la mondialisation.

                         4
Le pouvoir des oligarchies de l’impérialisme contemporain paraît indestructible, dans les pays de la triade et même à l’échelle mondiale (la « fin de l’histoire » !). L’opinion générale souscrit à son déguisement en « démocratie de marché » et le préfère à son adversaire du passé – le socialisme – affublé des qualificatifs les plus odieux (autocraties criminelles, nationalistes, totalitaires etc.). 
Et pourtant ce système n’est pas viable pour beaucoup de raisons :
(i)Le système capitaliste contemporain est présenté comme « ouvert » à la critique et à la réforme, inventif et flexible. Des voix commencent à s’exprimer qui prétendent mettre un terme aux abus de sa finance incontrôlée et aux politiques d’austérité permanente qui l’accompagne, et ainsi de « sauver le capitalisme ». Mais ces appels resteront sans écho : les pratiques en cours servent les intérêts des oligarchies de la triade – les seuls qui comptent – dont elles garantissent la croissance continue de la richesse, en dépit de la stagnation économique qui frappe la triade.
(ii)Le sous-système européen fait partie intégrante de la mondialisation impérialiste. Il a été conçu dans un esprit réactionnaire, anti socialiste, pro impérialiste, soumis à la direction militaire des Etats Unis. L’Allemagne y exerce son hégémonie, en particulier dans le cadre de la zone euro et en Europe orientale annexée comme l’Amérique latine l’est par les Etats Unis. L’ « Europe allemande » sert les intérêts nationalistes de l’oligarchie germanique, exprimés avec arrogance comme on l’a vu dans la crise grecque. Cette Europe n’est pas viable et son implosion est déjà amorcée.
(iii)La stagnation de la croissance dans les pays de la triade fait contraste avec son accélération dans des régions du Sud qui ont été capables de tirer profit de la mondialisation. On en a conclu trop vite que le capitalisme est bien vivant, mais que son centre de gravité se déplacerait des vieux pays de l’Occident atlantique au Grand Sud en particulier asiatique. En fait les obstacles à la poursuite de ce mouvement correctif de l’histoire sont appelés à prendre toujours plus d’ampleur dans la violence de leur mobilisation – par le moyen entre autre des agressions militaires. Les puissances impérialistes n’entendent pas permettre à un pays quelconque de la périphérie – grand ou petit – de se libérer de leur domination.
(iv)Les dévastations écologiques associées nécessairement à l’expansion capitaliste viennent renforcer les raisons pour lesquelles ce système n’est pas viable. 
Le moment actuel est celui de « l’automne du capitalisme » sans que celui-ci ne soit renforcé par l’émergence du « printemps des peuples » et de la perspective socialiste. La possibilité de réformes progressistes d’ampleur du capitalisme parvenu à son stade actuel ne doit pas faire illusion. Il n’y a pas d’alternative autre que celle que rendrait possible un renouveau de la gauche radicale internationaliste, capable mettre en œuvre – et non pas seulement d’imaginer – des avancées socialistes. Il faut sortir du capitalisme en crise systémique et non pas tenter l’impossible sortie de cette crise du capitalisme.
Dans une première hypothèse rien de décisif ne viendrait affecter  l’attachement des peuples de la triade à leur option impérialiste, en particulier en Europe. Les victimes du système demeureraient dans l’incapacité de concevoir la sortie des sentiers battus du « projet européen », la déconstruction nécessaire de ce projet, préalable incontournable à sa reconstruction, plus tard, dans une autre vision. Les expériences de Siriza, de Podemos, de la France insoumise, les hésitations de Die Linke et d’autres témoignent de l’ampleur et de la complexité du défi. L’accusation facile de « nationalisme » à l’endroit des critiques de l’Europe ne tient pas la route. Le projet européen se réduit de plus en plus visiblement dans celui du nationalisme bourgeois de l’Allemagne. Il n’y a pas d’alternative, en Europe comme ailleurs, à la mise en place d’étapes de projets nationaux populaires et démocratiques (non bourgeois, mais anti bourgeois), amorçant la déconnexion de la mondialisation impérialiste. Il faut déconstruire la centralisation outrancière de la richesse et du pouvoir associée au système en place.
Dans cette hypothèse le plus probable serait un « remake » du 20 è siècle : des avancées amorcées exclusivement dans quelques périphéries du système. Mail il faut savoir alors que ces avancées demeureront fragiles comme l’ont été celles du passé, et pour la même raison, à savoir la guerre permanente que les centres impérialistes ont poursuivi contre elles, largement à l’origine de leurs limites et dérives. Par contre, l’hypothèse d’une progression de la perspective de l’internationalisme des travailleurs et des peuples ouvrirait la voie à d’autres évolutions, nécessaires et possibles.
La première de ces voies est celle de la « décadence de la civilisation ». Elle implique que les évolutions ne sont maîtrisées par personne, se creusent leur chemin par la seule « force des choses ». A notre époque, compte tenu de la puissance de destruction à la disposition des pouvoirs (destructions écologiques et militaires) le risque, dénoncé par Marx en son temps, que les combats détruisent tous les camps qui s’y affrontent, est réel. La seconde voie par contre exige l’intervention lucide et organisée du front internationaliste des travailleurs et des peuples. 

                  5
La mise en route de la construction d’une nouvelle Internationale des travailleurs et des peuples devrait constituer l’objectif majeur du travail des meilleurs militants convaincus du caractère odieux et sans avenir du système capitaliste impérialiste mondial en place. La responsabilité est lourde et la tâche exigera des années encore avant de donner des résultats visibles. Pour ma part je soumets les propositions suivantes :

(i)L’objectif est de créer une Organisation (l’Internationale nouvelle) et non simplement un « mouvement ». Cela implique qu’on aille au-delà de la  conception d’un Forum de discussions. Cela implique également qu’on prenne la mesure des insuffisances associées à l’idée, encore dominante, de « mouvements » prétendus horizontaux, hostiles aux organisations dites verticales, sous prétexte que ces dernières sont par nature anti démocratiques. L’organisation naît de l’action qui secrète par elle-même des cercles « dirigeants ». Ces derniers peuvent aspirer à dominer, voire manipuler les mouvements ; mais on peut également se protéger contre ce danger par des statuts appropriés. Matière à discussion.

(ii)L’expérience de l’histoire des Internationales ouvrières doit être étudiée sérieusement, même si l’on pense qu’elles appartiennent au passé. Non pour « choisir » un modèle parmi elles, mais pour inventer la forme la mieux appropriée aux conditions contemporaines.

(iii)L’invitation doit être adressée à un bon nombre de partis et d’organisations en lutte. Un premier comité responsable de la mise en route du projet devrait être constitué rapidement. 

(iv)Je n’ai pas souhaité alourdir ce texte. Je revoie néanmoins à des textes complémentaires (en français et en anglais) :
a)un texte fondamental concernant l’unité et la diversité dans l’histoire moderne des mouvements au socialisme
b)un texte concernant l’implosion du projet européen
c)quelques textes concernant : l’audacité exigée dans la perspective du renouveau de gauches radicales, la lecture de Marx, la nouvelle question agraire, la leçon d’Octobre 1917 et celle du maoisme, le renouveau nécessaire de projets nationaux populaires.


Sous-pénalisation de ceux d’en-haut et sur-pénalisation de ceux d’en-bas !

Sous-pénalisation des uns (en-haut) et sur-pénalisation des autres (en-bas)

de : Christian DELARUE 
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article160245


Dans de nombreux pays ou l’universalisme juridique est enseigné mais n’est pas appliqué, nous sommes alors, non pas dans un Etat de droit digne de nom et pas plus dans une République égale en droit pour tous et toutes, mais dans ce qu’il convient d’appeler un « Etat pénal hiérarchisé » .

Cet Etat pénal hiérarchisé dans le contexte de l’été 2018 voit la sous-pénalisation de ceux d’en-haut et la sur-pénalisation de ceux d’en-bas.

cf : La difficile perspective de l’Etat universaliste républicain, laïque et démocratique. | Le Club de Mediapart


lundi 13 août 2018

Une musulmane en string seins nus en ville est une Française comme les autres.

Une musulmane en string seins nus en ville est une Française comme les autres.

Puisqu'il circule, à titre de publicité (dont je tairais le nom), la photo et le titre une très jeune "musulmane voilée est une française comme les autres" alors je dis à titre d'incitation à la critique qu'une musulmane en string seins nus en centre ville est aussi une Française comme les autres.

Selon les options on aura grosso modo : Soit on interdit le voile comme le string seulement (qui n'est autorisé que sur la plage), soit on autorise (avec spécificités) le string comme le voile (sauf pour les fonctionnaires et dans le cadre de la loi de mars 2004 contre les signes ostensibles de religion à l'école publique).

A priori les individus adultes s'habillent comme ils veulent mais dans le cadre d'une société qui peut limiter ce principe de liberté. Certaines sociétés - dont celles à l'islam dominant (variation) - imposent le voile aux femmes, et au-delà du voile imposent des façons de s'habiller très couvertes (jambes, bras aussi) pour les femmes.

Cette sexyphobie assez courante du monde musulman suscite la critique tant à l'extérieur qu'à l'intérieur du monde musulman. Du fait même de cette critique interne nous rattachons ces pratiques répressives à une variété d'intégrisme religieux de type sexyphobique (haine viscérale de la chair et des formes féminines, de certains vêtements féminins aussi). La sexyphobie plus le sexoséparatisme plus l'homophobie plus l'apologie d'une inégalité hommes-femmes sous le thème de la complémentarité montrent un ensemble de tendances hyper-patriarcales. Le patriarcat restreint de la modernité occidentale est refusé car trop en liberté et égalité. Nous avons là un contre-mouvement très réactionnaire.

Dans cette dynamique vers une hyperpatriarcat, certaines musulmanes adultes reproduisent cette domination religieuse-patriarcale sur de très jeunes enfants. Cela choque.


Christian DELARUE


https://altermd.blogspot.com/2018/08/les-droits-des-musulmanes-en-string.html

samedi 11 août 2018

Alliance 1% du Nord et 1% du Sud contre le peuple-classe (trop souvent)


Alliance du 1% du Nord (impérial) et du 1% du Sud (compradores) contre le peuple-classe (trop souvent). 

La "guerre impériale" est aussi une "guerre sociale" , une guerre sociale contre les travailleurs (nationaux ou résidents, public ou privé), contre le peuple-classe. 





Un certain anti-impérialisme voudrait nous faire oublier cette position - La "guerre impériale" est aussi une "guerre sociale" - car l'impérialisme s'en prendrait à la nation, au peuple tout entier, pas seulement au peuple-classe ou aux travailleurs. Et la classe dominante intérieur n'existerait plus ! On retrouve là les interprétations staliniennes du marxisme  qui entend réhabiliter un "peuple nation" soudé ou à souder derrière une bourgeoisie nationale et une élite politique en poste dans un Etat subissant une double conflictualité : celle de l'impérialisme du Nord (ou du Centre) - donc d'une classe dominante extérieure au pays - et celle de sa propre classe dominante (qui est très relativisée) . 

Quid en ce cas de sa propre classe dominante ? On distingue généralement dans ce cadre mondial hiérarchisé deux fractions au sein des classes dominantes : d'une part la "fraction nationale" bénéficiaire des nationalisations (contre l'impérialisme) et tournée vers la production intérieure (avec les rapports sociaux capitalistes maintenus si la perspective socialiste n'est pas activée) et d'autre part la "fraction compradores", tournée vers les marchés internationaux et la classe dominante mondiale. Chez les anti-impérialistes qui mettent l'accent sur la nation beaucoup plus que sur le peuple-classe et le socialisme cette "bourgeoisie nationale" est parée de toutes les vertus de la "construction nationale souveraine" ayant mis en place une "déconnexion" des marchés mondiaux tenus par les forces impérialistes, firmes multinationales du nord d'abord mais aussi les barbouzes du nord.

L'impérialisme se manifeste en effet sous plusieurs formes : militaire , économique, politique, culturel. La "guerre impériale" n'est pas nécessairement militaire mais une intervention militaire est toujours possible pour soutenir une élite soumise contre une élite révolutionnaire , type Sankara ou sandiniste en 1979.

Un autre marxisme pour un socialisme de pluri-émancipation

La "guerre impériale" est aussi une "guerre sociale" car il y a trop souvent une alliance des classes dominantes, une alliance du 1% du Centre (Nord impérial) et du 1% de la Périphérie (Sud compradores) et que cette alliance porte contre le peuple-classe .  Un autre marxisme défendra donc une double lutte tout à la fois contre l'impérialisme et contre le classisme (de sa propre classe dominante). Cette double lutte ne saurait faire l'impasse de la perspective alternative : il s'agit d'aller vers le socialisme. Un socialisme qui ne se contente pas des nationalisations comme perspective aboutie. C'est un socialisme de pluri-émancipation qu'il faudrait parler.

Positions :

- Pour l'amitié et la solidarité entre les peuples-classe et entre les travailleurs et travailleuses des 99% d'en-bas


- Pour la pluri-émancipation, soit la prise en charge des autres dimensions des dominations, outre la double lutte contre l'impérialisme et contre le classisme (d'en-haut), donc contre le racisme, le sexisme, l'homophobie, les intégrismes religieux, etc

- Pour une alter-démocratie travaillant à "l'égalisation des conditions" après l'égalité des droits

- Pour des services publics travaillant à la satisfaction des besoins sociaux des classes populaires du peuple-classe 99% 

Christian DELARUE




mardi 7 août 2018

Religion du string et sexyphobie d'Etat

Religion du string seulement et sexyphobie d'Etat
http://altermd.blogspot.com/2018/08/religion-du-string-et-sexyphobie-detat.html

Une nouvelle religion dissidente d'un certain islam hypertextile est apparue ! Particularité : Le port du string seulement y est jugé positif mais ce port reste absolument libre . Aucune contrainte en religion dit-on ! Si si ! 

Simplement il doit être autorisé largement, bien au-delà des plages, sauf pour les fonctionnaires (laïcité) et dans les écoles publiques (loi de 2004). On débat âprement de son interdiction dans les écoles privées . Nous y voyons une horriiiiible sexyphobie d'Etat ! 

Quel respect par la République des croyant(e)s pro-string ? Quelle réciprocité avec les hypertextiles ? Quelle égalité ? Respect en ce cas de toutes les consciences croyantes ou pas ! Pas deux poids deux mesures ! 

Christian DELARUE

Une musulmane en string seins nus en ville est une Française comme les autres.



lundi 6 août 2018

Judeo-facho-sphère, évitement d’Israël comme Etat communautariste-raciste.

Judeo-facho-sphère, évitement d’Israël comme Etat communautariste-raciste.
La judeo-facho-sphère - terme de GWR (voir 1) - en défense d’Israel bec et ongles, y compris sous la forme d’un régime politique de type Etat communautariste-raciste pro-juif (2), a choisi la stratégie de diversion. Il lui faut montrer un ennemi au moins aussi peu recommandable - euphémisme - que la fraction des dirigeants Israéliens qui mène le pays avec l'appui d'une fraction de la population (bloc réactionnaire) vers l’innommable.
De la critique du Hamas (recevable) on passe à un racisme anti-palestinien et anti-arabe violent . Ce racisme est à peine caché par une sévère critique de l’islam et des musulmans. Une critique globalisante qui ne fait pas dans le détail par essentialisme.
Cette critique tout en monstration d’un ennemi ignoble sert utilement de paravent à une possible et nécessaire critique du suprématisme pro-juif d’Israel en tant qu’ Etat communautariste-raciste en plus de son colonialisme sur les territoires palestiniens occupés.
Conscient de cette dérive monstrueuse on trouve un courant pro-israélien ou plutôt une mouvance qui évite le racisme anti-palestinien grossier en se focalisant uniquement contre le seul intégrisme musulman (ce qui est alors recevable) mais on s’aperçoit d’une part que seul cet intégrisme est critiqué (silence sur les juifs haredim) et d’autre part que cet intégrisme musulman est beaucoup plus odieux que les autres. Par ailleurs la critique d’ israel comme Etat communautariste-raciste et comme Etat colonialiste reste discrète.
On ne sortira difficilement de cette impasse historique sans que chaque peuple ou communauté mène sa propre critique, et fasse, ce faisant, un trajet vers une solution pacifique. Chaque peuple a droit à l’existence à égalité de droit. Dire cela ne suffit pas certes. Mais arrivé à ce stade il importe de rappeler les fondamentaux de la dignité humaine.
Ensuite, au plan politique et au plan international reprendre les résolutions de l’ONU et examiner les rapports de force en présence. La chose n’est pas simple. La situation est devenue compliquée. Pour avancer il faudrait que certains gouvernement (cf Trump) ne jettent pas de l’huile sur le feu.
Du point de vue de la philosophie politique ci-dessus (cf . Chaque peuple a droit à l’existence à égalité de droit), il serait à réfléchir sur un progrès possible des consciences. Une hypothèse forte apparait : Tous les identitarismes sont dangereux qu’ils soient fondés sur la nation ou la religion. L’identité n’est pas l’appartenance. Les identitarismes sont dangereux par les crispations et les excès qui surgissent : xénophobie contre les migrants, intégrisme religieux sexyphobique et sexo-séparatiste et d’autres encore. Ils débouchent sur des communautarismes racistes ou xénophobes.
Le racisme contre les musulmans procède par une essentialisation du Musulman (à majuscule) qui le voit soit comme nécessairement mauvais (tous) ou comme bon ou du moins à protéger d’absolument toute critique, comme si au sein de ce vaste monde il n’y avait pas de quoi critiquer. On trouve des progressistes et des conservateurs et réactionnaires (sans parler des terroristes).
En matière de religion, le premier principe, après l’évitement de l’essentialisme, est la méfiance permettant tout à la fois la simple critique d’une doctrine (avec ses interprétations) et celle d’un fait social dans sa diversité. En tout état de cause il apparait difficile d’amalgamer bêtement un croyant progressiste, d’un conservateur ou d’un réactionnaire.
Christian DELARUE
1) Guillaume Weill-Raynal critique de Yves Mamou : Quand la judéo-facho-sphère verse dans un racisme antimusulman délirant | Le Club de Mediapart
https://blogs.mediapart.fr/guillaume-weill-raynal/blog/020818/quand-la-judeo-facho-sphere-verse-dans-un-racisme-antimusulman-delirant
2) J’avais fait une telle caractéristique après examen des droits citoyens différents selon l’origine et ce avant la modification récente de la Constitution (19 juillet 2018).
CF Israël : l’État d’apartheid inscrit dans la constitution - Association France Palestine Solidarité
http://www.france-palestine.org/Israel-l-Etat-d-apartheid-inscrit-dans-la-constitution

La question de la langue et de l’hébraïsation hégémonique et du recul corrélatif de la langue arabe fait aussi problème comme entreprise de domination suprématiste