Diversité altermondialiste

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multicolore et multitextile

lundi 29 janvier 2018

Eric FROMM, la PRODUCTION et la JEUNESSE IMMATURE !

Eric FROMM, la PRODUCTION et la JEUNESSE IMMATURE  !


Je ne défends pas ordinairement - ce qui apparaitrait comme réactionnaire - le familialisme (tout pour la famille patriarcale avec beaucoup d'enfants autour du père chef de faille) ni le travaillisme (toujours plus d'heures de travail pour ceux et celles qui déjà travaillent au moins 35 heures depuis longtemps) mais là je vais faire une relative parenthèse qui concerne les capacités dites structurantes de ces deux sphères pour les jeunes adultes et leur trajet vers plus de maturité


I - Un préalable, connaitre suffisamment Erich FROMM


Il faut rappeler qu'Erich Fromm, grand lecteur de Spinoza, défendait la grande capacité productive des humains comme indice de maturité des individus adultes Les improductifs étant assistés et surtout immatures, inaccomplis, et même en voie de régression, car qui n'avance pas recule !

Etre productif, c'est une activité humaine très importante tant individuellement que socialement et les deux aspects sont liés , mais ne nous trompons pas sur le sens du mot ! 

il ne s'agissait pas nécessairement pour Fromm 

1- d'un travail salarié orienté via le marché vers la réalisation d'un profit 

2 - Il ne s'agissait même pas nécessairement d'un travail salarié dans un secteur non marchand, comme les services publics 

3 - Etre productif pour Fromm c'est produire, par un effort rationnel et une certaine discipline (aspect important) des biens et services utiles à la société Cela peut se faire gratuitement, bénévolement, dans un cadre associatif ou non 

4 - Etre productif, ce n'est pas de l'activisme mécanique et irréfléchi, car s'arrêter pour réfléchir à ce qu'on fait participe de l'Etre productif de même que savoir rester seul sans divertissement On retrouve là le sens d'activité de Spinoza

5 - Etre productif ne signifie pas absence de plaisir dans l'activité mais il faut quand même un effort productif 

6 - Par contre, il n'est écrit nul part qu'il faille travailler beaucoup (même si c'est parfois nécessaire dans certaines fonctions) et faire ses trente heures hebdomadaires peuvent largement suffire pour un travail salarié qui mérite d'être partagé

7 - Par contre nul n'est exempt, sauf les handicapés, les jeunes, les vieux, de cette participation à la production de l'existence sociale Tout un chacun(e) doit y apporter sa part ! 


II - La production contemporaine de l'immaturité


A) Travail et engagement dans la famille


On peut affirmer, sans provocation, que le double refus du travail (certes exogène-imposé) et de la famille - le second venant surtout du premier - produit de l'immaturité chez les jeunes de 23 à 30 ans

D'abord il y a le fait des "petits boulots" précaires, souvent durs, mal payés et d'un niveau du poste très en-deçà des diplômes et qualifications, ce qui produit une installation dans le chômage plus ou moins durable !

Et du chômage on tombe dans le refus de s'engager dans un couple suffisamment durable pour fonder une famille

Or le travail (sans ses excès) et famille (dans un cadre égalitaire) participent certainement à la construction de l'adulte, à sa montée en maturité


B) Passivité et absence de projet (Sartre)

Ce qui s'y oppose c'est l'inactivité totale, le "glandage juvénile" (avec alcool et drogues le cas échéant) avec les copains et copines et ce jusqu'à un âge tardif !

Les actes responsables qui s'effectuent le jour (assez peu la nuit), à commencer par ouvrir le courrier et y répondre, se déplacer ou il convint, mais aussi ranger un minimum son logement sont laissés en attente car souvent ces jeunes vivent la nuit, dorment le jour et vont voir les copains de dès le début de soirée avant de sortir sur le tard ! Il n'y a que le budget qui freine les sorties !

Le fait d'être collé sur le court-terme, sans aucun projet qui guide l'activité pour la sortir de la passivité est aussi une forme d'aliénation qui maintient dans l'immaturité

Christian Delarue 


L'adulte immature
http://www.scienceshumaines.com/l-adulte-immature_fr_10638.html

dimanche 28 janvier 2018

Femmes libres et égales : Combattre partout le harcèlement de rue .

Femmes libres et égales : Combattre partout le harcèlement de rue .
Parce que nos soeurs, de toute couleur de peau, de toute conscience (athée ou croyante), sont nos égales et qu’elles doivent jouir d’autant de libertés que nous en avons. Point de vue masculin venu de l’antiracisme et de la fréquentation des milieux féministes.
XX
Le harcèlement de rue vise à établir un rapport de pouvoir, de crainte (règne de la peur), et de domination afin d’imposer une moindre liberté aux femmes, (1). Le harcèlement de rue doit être combattu - et fermement (la police pourrait y participer ) - puisqu’il s’agit d’une forme d’agression sexiste - de forme sexyphobique (contre l’hypotextile : le port de la mini-jupe par exemple) ou de forme voilophobique (sous le prisme de l’islamophobie souvent) qui limite très fortement les libertés des femmes. Il s’agit d’une nette entreprise de soumission des femmes.
Concrètement, il y a le fait 1 - d’être abordée, sous prétexte de drague (ou non : demande de simple renseignement) - que certaines (100 femmes dans Le Monde le 9 janvier) nomment « droit d’importuner » (mais qui peut faire peur la nuit car « on ne sait jamais avec les mecs » ) - fait qui diffère de celui 2 - d’être interpellée de loin et sifflée (2)- qui reste « lourd » et inopportun - et qui diffère encore de celui 3 - d’être insultée (là on est nettement un cran au-dessus - la police devrait pouvoir intervenir ), qui diffère encore de celui 4 - d’être touchée aux seins, aux fesses ou la violence s’applique. 5 - Le pire encore parfois. Il n’y a pas toujours - faut le dire - une « chaîne comportementale de montée en gravité des gestes sexistes » - et heureusement ! - qui va de l’interpellation certes inopportune mais pas forcément menaçante au fait pénalement répréhensible de « coincer » la femme et de la toucher aux seins et aux fesses. La réponse négative de la femme n’entraine pas systématiquement un maintien du contact masculin et une montée en violence sexiste. Mais il n’en reste pas moins que ce refus de laisser la femme partir librement après un « non » (l’homme s’en va) se produit trop souvent. Et cela compte. D’ou notre propos.
Au-delà de la factualité des procédés - discutable - il convient de remarquer , à mon sens, un impensé : Les dominants sous-estiment plusieurs effets discriminants : ne pas s’habiller librement y compris en hypotextile , ne pas circuler partout librement y compris dans les quartiers jugés dangereux (ex : quartiers ou les hommes sont en groupe dehors), ne pas circuler à toute heure du jour et de la nuit librement (ex : quartiers sombres et mal éclairés). On sait de par l’étude des enquêtes de discriminations que les discriminés s’autolimitent dans leur comportement du fait des agressions courantes ou attendues.
Le harcèlement de rue ne relève pas directement de la « culture du viol », que nous distinguons de la « subculture du viol » (3), mais il s’agit bien d’un pouvoir patriarcal qui s’exerce dans la rue et dans la maison. Le pouvoir patriarcal sévit dans la maison et s’étend dans la rue, plus certains lieux ou quartiers que d’autres sans doute. Il est aussi présent dans certaines entreprises ou certaines administrations. Il importe de combattre partout le harcèlement de rue et d’inventer tous les moyens le permettant.
Christian Delarue
1) pour toutes les femmes, blanches et non blanches pour ceux qui d’ordinaire font cette distinction ! Addendum : athées d’Europe ou d’Afrique noire ou athée du Maghreb, juives ou musulmanes, musulmanes sexy ou musulmanes voilées (pas forcément incompatible mais très souvent quand même), musulmanes lesbiennes ou hétérosexuelles, etc...
2) Dans son livre « Dis, c’est quoi le féminisme ? » Nadia Geerts écrit : « Je ne pense pas qu’il arrive souvent que des femmes apostrophent des hommes seuls dans la rue, leur proposent un « plan cul » ou s’informent du montant qu’ils demandent pour une petite gâterie. Je ne pense pas que des hommes craignent de traverser un groupe de femmes buvant un verre en terrasse. Je ne pense pas que les hommes soient familiers des insultes sexistes ni des compliments qui virent à l’insulte si on ne répond pas. »
Nadia Geerts a en outre suggéré ce mois de janvier 2018 que toutes celles qui défendent la liberté d’importuner l’affichent clairement par un logo (ex : une main sur une fesse surmontée d’un petit coeur) chaque fois qu’elles prennent le métro ou se baladent en rue, ça fera des vacances aux autres.
3) Culture du viol et subculture du viol. C Delarue - Amitié entre les peuples

dimanche 14 janvier 2018

VOULOIR se faire chatouiller le minou (féminin) VOULOIR faire chanter son oiseau (masculin) Débat français janvier 2018


DEBAT FRANCAIS JANVIER 2018 : Se faire chatouiller le minou (féminin),  faire chanter son oiseau (masculin) - Comment présenter sa demande sans abus sexiste ? 

https://altermd.blogspot.fr/2018/01/vouloir-se-faire-chatouiller-le-minou.html

XX


CES TRIBUNES QUI NOUS FATIGUENT ! Pamela TAMBY - 10 janv 2018
L’atmosphère commence à devenir anxiogène. Je lis ici et là des expressions comme « collabottes » au sujet de la centaine de femmes qui ont co-signé la tribune publiée dans Le Monde. Bien entendu, chacun(e) est libre d’utiliser l’expression qu’il/elle veut - c’est le principe même de la liberté d’expression - mais j’ai trouvé cette expression excessive et inappropriée, qu’on soit d’accord ou pas avec le contenu de ladite tribune. Les excès de langage de l’un ou de l’autre camp desservent la cause des femmes qui se disent victimes de harcèlement et d’agressions à caractère sexuel (ou pas) et ne contribuent aucunement à améliorer la relation entre hommes et femmes.
Un peu de mesure et de raison serait salutaire si l’on veut réellement que les choses avancent, je veux dire dans la vraie vie, pas sous les projecteurs d’Hollywood, pas sur le tapis rouge de la Croisette ou pas sur le papier glacé des magazines people.
Pour détendre cette ambiance pesante et respirer un bon coup avant que l’autre camp dégaine par tribune interposée, quelques évidences :
1. Quand une femme veut se faire chatouiller le minou, elle sait se faire comprendre et elle sait faire passer le message. Oui oui, ne me dites pas que vous découvrez en 2018 que certaines femmes aiment séduire. La séduction féminine a toujours existé et existera toujours et fort heureusement. Et quand elle veut que le minou soit préservé de toute tentative de chatouillement, elle sait aussi se faire comprendre, et dire non. Le hic survient quand l’aspirant chatouilleur refuse d’entendre le non ou ne sait pas entendre le non.
2. Quand un homme veut faire chanter son oiseau, il sait se faire comprendre et il sait faire passer le message. Et quand il ne veut pas aussi. Oui oui, certains hommes disent non face aux sollicitations des femmes. Pas la peine de jouer les saintes nitouches, hein. Le jeu de séduction n’est pas la chasse-gardée des hommes et fort heureusement.
3. Est-il besoin de le préciser ? Mais puisqu’il le faut, allons-y. Bien évidemment que tous les hommes ne sont pas des harceleurs, violeurs, agresseurs, malades ou obsédés sexuels en puissance. Bien évidemment, il existe des hommes admirables et formidables et ils sont nombreux. Bien évidemment, se faire mater par un homme - beau (c’est subjectif) et intelligent (c’est subjectif aussi) - est plaisant et flatteur. Peut-être pas pour toutes les femmes. Mais pour nombre de femmes. Idem pour les hommes. Savoir qu’on plaît rassure. Qui dira le contraire ? Et oui, on vous aime Messieurs. Que serions-nous sans vous ? Et vous, sans nous ?
4. Non, toutes les femmes - et toutes les féministes, j’en suis - ne sont pas des « hystériques » qui détestent les hommes, qui veulent nuire aux hommes. Non, toutes les féministes ne sont pas des « mal baisées », pour ne pas dire pas baisées du tout, et ne sont pas des « coincées de la culotte (me concernant) ou du string (pour les autres) ». Oui, certaines féministes aiment les blagues coquines et salaces. J’avoue rire beaucoup quand je lis certains d’entre vous. Les coquins se reconnaîtront hein...
Ceci étant dit, il y a aujourd’hui une confusion, intentionnelle ou pas, entre séduction, harcèlement et agression. J’ai soutenu le hashtag #Balancetonporc. Ce hashtag n’est pas le meilleur des hashtags, j’en conviens volontiers, mais il a eu le mérite de libérer la parole des femmes. Comme toujours les réseaux sociaux décuplent les effets et l’excès finit par nuire à toute bonne initiative. Le déferlement qui s’est ensuivi s’est transformé en du grand n’importe quoi. Tout y est passé. Ainsi au milieu de vrais cris de détresse provenant de femmes, et dans une moindre mesure, d’hommes en souffrance, on a aussi assisté - ça me coûte de le dire, mais soyons honnêtes - à des lynchages en public, des calomnies, des règlements de compte pour ternir la réputation d’un collègue qu’on n’aime pas etc.
Et dans ce grand bruissement, aucun discernement. Une main baladeuse au cul, une remarque désobligeante sur des nichons qui avaient doublé en volume après un accouchement, une caresse sur l’épaule, un compliment sur un fessier rebondi, un viol avec pénétration, tout était mis sur le même plan et jeté en pâture sans le moindre souci des conséquences que cela pouvait engendrer. Et voilà comment ce qui devait être une louable initiative pour libérer la parole des femmes a fini par devenir une retentissante polémique et a fini par irriter certains hommes et femmes, ce qui, si j’ai bien compris, a donné lieu à cette tribune dans Le Monde.
S’agissant de ladite tribune, même si elle a le mérite de soulever certains questionnements quant à cet emballement du débat public sur le harcèlement et les agressions à caractère sexuel dont sont victimes les femmes, elle me gêne car elle brouille les frontières entre séduction et harcèlement/agression. Certains passages sont caricaturaux comme celui sur les frotteurs et sont coupés de la réalité quotidienne que l’on peut vivre dans les transports en commun face à certains comportements déplacés et inacceptables. Ce sont mes deux principaux reproches.

Il y aura toujours des désaccords sur un tel sujet. Il y aura toujours des pour et des contre, des oui et des oui mais...
Mais ce qui me semble important aujourd’hui, c’est l’éducation au respect de la dignité des êtres. Des hommes comme des femmes. Et en la matière, il y a du boulot...!!

Pamela TAMBY

http://amitie-entre-les-peuples.org/Ces-tribunes-qui-nous-fatiguent-P-Tammy

lundi 8 janvier 2018

STOP Réagissons : Grossophobie et maigrophobie - sexyphobie et voilophobie !

STOP Réagissons : Grossophobie et maigrophobie - sexyphobie et voilophobie !

Petit commentaire au texte de Mme Bidart « Grossophobie stop, ensemble réagissons » (1)

On sort ici du conformisme corporel et textile standard ou intermédiaire avec quatre rejets et non pas un seul.

Grossophobie s’emploie désormais avec maigrophobie car ce sont aujourd’hui les extrêmes de forme corporelle (surtout des femmes) qui sont objet de stigmatisations ; tout comme, sur un registre proche, les « extrêmes textiles » (du spectre dit textile) avec l’hypotextile (string seulement à la plage ou mini-jupe et talons hauts) et l’hypertextile (femme voilée et jupe très longues). On a ici, en termes de rejets, sexyphobie (haine du féminin tant la forme corporelle que la peau ou les vêtements féminins) avec voilophobie (haine du voile qui peut être surtout haine de la mise sous voile soit alors haine d’une oppression sexiste) qui n’est pas nécessairement islamophobie.
Il y a bien d’autres stigmatisations.

Christian DELARUE

samedi 6 janvier 2018

QUESTION TEXTILE : La gêne concernant les extrêmes du spectre textile.

QUESTION TEXTILE : La gêne concernant les extrêmes du spectre textile.
Suite de
QUESTION TEXTILE : Quelle déstigmatisation des extrêmes du « spectre textiles » (string - voile) ? A quelles conditions cette déstigmatisation est-elle possible ?
ici et sur :
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Je me souviens d’un rassemblement LCR (groupe trotskiste) dans le Massif central (en France) il y a une bonne vingtaine d’annèes ou pendant plus d’une heure hommes et femmes ont profité du soleil en tenue légère. Il y avait là des femmes des « Cahiers du féminisme » seins nus qui discutaient en mixité (plus de femmes que d’hommes certes) de l’articulation des rapports sociaux de genre ou de sexe et des rapports sociaux de classe. Les intégrismes religieux n’étaient pas encore vus comme porteur d’un rapport social sexoséparatiste contre les femmes.
Les hommes de la LCR (dont j’étais), qu’ils soient homosexuels ou hétérosexuels, n’étaient pas sous médicaments pour éteindre leur libido. Il n’étaient pas plus des eunuques. Ils n’étaient non plus hors de toute culture, y compris d’ailleurs celle patriarcale qui perduraient malgré les reculs . Mais il y avait très nettement l’idée partagée que notre possible attraction sexuelle était la nôtre et que nous en étions responsables, que nous devions la maîtriser comme on doit maîtriser nombre de réactions de la vie courante civilisée.
Venons-en au contexte : Il y a eu un mouvement pro-hypotextile dans les années 60 à 90 et un mouvement contraire dans les années 80 à aujourd’hui. La naissance du mouvement hypotextile correspond largement tout à la fois à la montée du féminisme de conquêtes et à une sortie de la dictature pudibonde imposée par certains régimes politiques qui s’appuyaient sur la religion et plus précisément une conception très autoritaire, austère et patriarcale de la religion comme sous le Portugal de Salazar ou l’Espagne de Franco et la Grèce des Colonnels. Etc
Un string ne mord pas, un voile non plus dira-t-on. 
Un string ne mord pas, un voile non plus dira-t-on. Ce n’est manifestement pas vrai eu égard à certaines réactions qui expriment une sorte d’agression. La vue de fessiers gêne et la vue du voile gêne aussi. D’aucuns éprouvent une gêne face à l’hypotextile à deux niveaux d’ailleurs, soit contre le string seulement, soit contre la mini-jupe et hauts talons pour les femmes, d’autres éprouvent cette gêne face à l’hypertextile.
Cette gêne débouche sur de la stringophobie et de la sexyphobie d’un côté et sur de l’islamophobie - dit-on souvent - de l’autre. Je conteste vivement cette dernière assertion (pour partie).
- Pour le string il y a la gêne du corps trop dénudé, soit chez les personnes qui ont honte de leur propre corps, soit du fait d’une sous-culture pudibonde massivement entretenue qui prête un mal foncier au corps . Cette sous-culture est problématique car elle entraine systématiquement des comportements autoritaires et violents contre celles et ceux différents qui sont jugés non pudiques . Car il ne suffirait pas de cacher son sexe (les « caractères sexuels primaires »). Il faut toujours cacher plus !
- Pour le voile il peut s’agir de la manifestation trop proche d’un lourd symbole religieux (mais peu importe de quelle religion) mais il peut s’agir aussi de l’entreprise de voilage. C’est alors plus le mécanisme d’oppression sexiste qui est critiqué. On ne saurait bêtement attribuer cette gêne à l’islamophobie. Ce peut être le cas mais ce n’est pas forcé. Le rejet du voile peut intervenir dès lors qu’il y a une entreprise de voilage des femmes avec une doctrine qui la justifie, que cette doctrine soit religieuse ou non. C’est la pression pro-voile qui est contestée, pas le voile en soi. C’est notamment l’intox qui veut que le corps de la femme - sa féminité - soit dangereux pour les hommes qui ne sauraient se retenir d’une attraction sexuelle.

vendredi 5 janvier 2018

QUESTION TEXTILE : Quelle déstigmatisation des extrêmes du « spectre textiles » (string - voile) ?

QUESTION TEXTILE : Quelle déstigmatisation des extrêmes du « spectre textiles » (string - voile) ?
A quelles conditions cette déstigmatisation est-elle possible ?
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La déstigmatisation est une catégorie psychosociologique utilisable par les militants antiracistes et antisexistes, par des militants progressistes humanistes, ouverts d’esprit et universalistes. Le néo-campisme incite à une dé-stigmatisation unilatérale que nous contestons : le voile serait à respecter éventuellement sous couvert d’islamophobie mais pas le string seulement qui serait à fustiger !
La double dé-stigmatisation – côté hypotextile et côté hypertextile – est nécessaire par respect du principe de réciprocité culturelle textile. Il permet la diversité des apparences textiles.
On peut partir du fait que les « extrêmes textiles », l’hypertextile (le voile) et l’hypotextile (le string seulement ) sont très souvent objet d’une critique sévère, d’une critique stigmatisante . Il y a à distinguer la critique du ou des vêtement(s) de la critique des personnes qui les portent.
- Libre ou non.
Il y a lieu de savoir si ce port de l’hypotextile (une mini-jupe et talons) ou si ce port de l’hypertextile (voile et jupe longue) est libre ou contraint. C’est un point très important.
La violence physique ou sa menace réelle supprime la liberté ; elle emporte une contrainte à agir différemment. L’ostracisme fonctionne comme une menace à la liberté et vise à la restreindre. Il y a aussi des limites légales - discutables - à toute liberté pour vivre en société.
Il est évident que la critique est possible et doit le rester contre celles et ceux qui imposent des tenues aux femmes, y compris si c’est un autoritarisme venu de la religion . La religion ne saurait servir de bouclier pour empêcher cette critique. La critique doit au contraire être maintenue et développée.
- Gêne face au string et au voile.
Concernant la gêne portant sur la vue de cette « différence textile », elle peut porter sur l’un (hypotextile) ou l’autre (hypertextile) du spectre textile (face au string ou face au voile) et il n’y a pas de raison qu’une gêne soit jugée plus respectable qu’une autre.
lire sur ce point :
QUESTION TEXTILE : La gêne concernant les extrêmes du spectre textile.
http://amitie-entre-les-peuples.org/QUESTION-TEXTILE-La-gene-concernant-les-extremes-du-spectre-textile
- Respect et dignité
S’agissant d’un port libre, à fortiori d’une personne adulte, il convient de respecter cette personne et de pratiquer le « double regard » : voir la personne sexuée (voile ou string) et voir aussi et surtout la personne humaine digne comme toute autre.
S’agissant d’un port libre, à fortiori d’une personne adulte, la déstigmatisation sur un mode universaliste doit alors porter sur les deux extrêmes du spectre textile. Dans une telle perspective militante universaliste anti-stigmatisation on ne saurait se montrer choqué pour une tenue et pas pour une autre. Autrement dit, il semble bien que ce militantisme textile universaliste, fondé sur la liberté du sujet, puisse proposer dans le cadre de la « réciprocité multiculturelle textile » ces deux refus liés :
* Coté hypotextile :
- Refus de stigmatisation d’une personne - homme ou femme - qui porte un string.
- Refus de la stigmatisation d’une femme qui porte un décolleté, une mini-jupe et des talons (sexyphobie)
* Coté hypertextile
- Refus de stigmatisation d’une personne qui porte un voile. (nb la voilophobie n’est pas à priori de l’islamophobie)
Autre aspect concernant le corps et la question textile : Ni grossophobie ni maigrophobie !
Christian DELARUE
Il s’agirait avec le thème sur la « réciprocité multiculturelle textile » de « respecter la diversité des modes humains d’être au monde et de leur expression » (Alain Renaut in La France doit faire le choix d’un multiculturalisme tempéré, Le Monde, 15 janvier 2015, pages Débats,) mais sans favoriser ni des privilèges de conscience (celle de la religion), ni de ce fait des impositions autoritaires
Question textile : notions essentielles.
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SEXYPHOBIE d’ETAT : Intolérance de l’hypertextile (voile et voilophobie) et intolérance de l’hypotextile (string seulement et stringophobie) - Question culturelle textile et multitextile : interculturel et altérité. - Les limites de la « réciprocité multiculturelle textile »
https://blogs.mediapart.fr/christian-delarue/blog/061217/sexyphobie-intolerance-de-l-hypertextile-et-intolerance-de-l-hypotextile
Suite de : 
Société inclusive et diversité textile - hypertextile à hypotextile - contre société bridée, oppressive !
Les limites de la « réciprocité multiculturelle textile »
https://blogs.mediapart.fr/christian-delarue/blog/041217/societe-inclusive-et-diversite-textile-contre-societe-bridee
Le string, l’hypotextile et le sexy face à la sexyphobie réactionnaire

lundi 1 janvier 2018

CONGRUENCE : Bonne année aux hypotextiles et hypertextiles.

Bonnes année partout, par delà les frontières, ici et ailleurs, aux HOMMES, surtout ceux de condition sociale modeste, et surtout bonne année aux FEMMES, aux femmes de toute couleur de peau (point de racisme), de toute forme corporelle (ni grossophobie, ni maigrophobie), qu’elles soient plutôt hypertextiles ou plutôt hypotextiles ou en entre deux. Cesser les haines dans un sens ou dans un autre, qu’elles viennent d’en-haut ou d’en-bas. Point de sexyphobie ni de voilophobie. Liberté !
Eu égard au mouvement des femmes de l’automne 2017, des femmes légitimement en colère contre des hommes, des hommes croyants ou non, des hommes dominateurs ou violents, il importe en ce début d’année de s’engager et de trouver les mots et les actes - nécessaire congruence ici - pour que les hommes cessent de les harceler, les injurier ou pire encore les battre et les violer.
Les femmes, hypotextiles ou hypertextiles, sont nos soeurs et doivent pouvoir avancer librement dans la vie sans subir les violences actives ou passives des hommes. Il en va du progrès de la civilisation.
A écouter aussi certaines féministes, il importe qu’il y ait un budget pour les structures chargées de la lutte contre ces violences.
Christian DELARUE

QUESTION TEXTILE : NOTIONS ESSENTIELLES