Diversité altermondialiste

Diversité altermondialiste
multicolore et multitextile

samedi 30 juin 2018

Sexyphobie, sexo-séparatisme, hyper-patriarcat.




MOEURS & POLICE : Sexyphobie, sexo-séparatisme, hyper-patriarcat.

Trois aspects réactionnaires , non "arc-en-ciel" !

A propos des intégrismes religieux multiformes (plusieurs niveaux d'autoritarisme) comme contre-mouvement religieux et parfois politique, tout à la fois sexyphobique et sexo-séparatiste (Christian Delarue). Contre-mouvement - réactionnaire - qui vise un hyperpatriarcat.


https://altermd.blogspot.com/2018/06/sexyphobie-saxo-separatisme-hyper.html

La SEXYPHOBIE se rattache à la haine et au rejet de ces hommes à la vue de trois « signes féminins » : la vue de 1 - tout bout de chair féminine, 2 - de toute forme féminine, 3 - de tout vêtement ou signe féminin. Enjeux : 1) une moindre liberté issu d’un autoritarisme de moeurs 2) Au-delà, on trouve la thèse de la responsabilité d’un viol relevant de la femme jugée trop sexy (cf aux trois points évoqués). Il y a aussi la sexyphobie d'Etat (1)
Le SEXO-SEPARATISME vise lui à vouloir que les femmes restent à la maison avec les enfants. Ce n’est pas une séparation occasionnelle qui peut avoir un contenu progressiste. L’ensemble se rattache à une perspective de construction réactionnaire d’un hyperpatriarcat car ce contre-mouvement intégriste religieux fustige le « patriarcat restreint » de la « seconde modernité » (De Singly) ou les femmes ont imposé des lois de liberté et d’égalité pour elles sur de nombreux points.
Ces intégristes religieux s’opposent aussi aux athées et agnostiques (dits mécréants) et aux homosexuels, lesbiennes et pour englober largement :  LGBTQIHA (avec opposition aux droits et aux marches des fiertés). L’ensemble de ces refus dogmatiques et pratiques sont dits réactionnaires et font d’eux des intégristes religieux . Ce terme se distingue de celui de fondamentaliste qui se rattache au type de lecture des textes sacrés. Au final, le sens est cependant assez proche.
Pour les intégristes religieux, la « RECIPROCITE CULTURELLE TEXTILE» (Christian Delarue) n’a pas lieu d’être. Autrement dit si le voile est permis ou devrait l’être dans la société civile alors le string seulement devrait l’être aussi. La réciprocité se conçoit sous le signe de la liberté et de l’égalité de traitement pour les hommes et les femmes, (le tout dans un monde sans viol ni violence sexiste). Or ce n’est pas le cas puisqu’il existe une « sexyphobie d’Etat » (Christian Delarue) qui interdit le string seulement hors des plages.
Christian D
Nb : On connaissait - dans un registre similaire mais sans arrière plan religieux nécessaire - l’intolérance de l’allaitement public des femmes par des hommes et des femmes qui imposent, sous prextexte de pudeur, le remballement du sein dénudé (très peu en général - un bout de sein)


Sur l'« intégrisme laïque » français - 
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article160019.

Penser l’oligarchie, la classe dominante et le peuple-classe.

Penser l’oligarchie, la classe dominante et le peuple-classe.

Il y eu d’abord des intuitions en lien avec des contextes (29 mai 2005 puis Occupy Wall Street) le tout sur fond d’une histoire militante qui articulait sans trop théoriser « ordre des peuples » et « ordre des classes ». Un premier travail un peu élaboré - qui date de l’été 2012 avec une publication dans Mouvements : « Classe dominante et oligarchie contre peuple souverain et peuple-classe » - opérait un lien théorique entre « ordre des peuples » et « ordre des classes » (repris de feu Georges Labica) sous le concept de « peuple-classe » (qui n’est pas de moi). CF : 

XX

La période actuelle, néolibéralisme ou capitalisme financiarisé mondial, se caractérise par l’énorme pouvoir d’une toute petite minorité de riches très grands possédants, minorité très haut placée en surplomb du reste de la société mondiale. 
I - Les très grands possédants et le reste. 
On retrouve ces grands possédants dans tous les pays, au nord comme au sud. Il n’existe aucune formation sociale (ou « pays ») sans oligarchie, sans classe économique dominante et sans "caste" politique associée. Mais c’est dans les formations sociales capitalistes sur-développés qu’ils sont les plus puissants. Mais leur domination s’exerce partout, tant en interne (dans les pays dit de la Triade) qu’en externe (tous les pays dominés par l’impérialisme). 
La critique en acte a pu dire contre cette petite minorité de grands possédants : « nous sommes les 99% » . Le mouvement altermondialiste international qui s’est déployé depuis 20 ans a voulu, à travers les résistances diverses, ouvrières, paysanne et populaires tendre à construire un autre monde post-capitaliste. 
La «  bifurcation » vers une nouvelle alternative mondiale, vers un nouveau socialisme mondialisé, devra prendre en charge d’autres problématiques, dite de «  pluri-émancipation » (Christian Delarue), car il n’y a pas que la domination économico-sociale à combattre. Il y a aussi la forte prédation contre la nature et l’environnement qui est nuisible à toute l’humanité mais qui frappe d’abord les plus pauvres. Il faut ne pas oublier aussi le patriarcat sous ses quatre formes (1), ainsi que le racisme sous plusieurs formes également (cf MRAP et plus personnellement : "peuple-classe multicolore"). Enfin, les intégrismes religieux porteurs de dogmes archaïques et autoritaires sont aussi à combattre.
Le peuple-classe est depuis longtemps associé à ces 99% d’en-bas. On peut débattre à l’infini sur le fait de calibrer la classe dominante de chaque nation à 1%. C’est secondaire dés lors que l’on admet que ce 1% de riches (et assurément riches) est lui-même hiérarchisé. Que l’oligarchie est au sommet du 1%.  Le peuple-classe dans sa diversité de situation est la très large fraction de peuple qui subit le classisme d’en-haut, la politique de domination de classe de l’oligarchie et de la classe dominante . 
II - Classe dominante et rapport sociaux de domination.
Résumons l’axiome marxiste sur le sujet évoqué. «  À la classe dominante (bicéphale) s’oppose toujours une classe dominée : une classe sociale n’est pas une réalité isolable, mais l’un des termes d’un rapport social » . Il y a plusieurs rapports sociaux : capital-travail (le plus structurant) mais aussi vendeurs-clients (rapport de solvabilité), propriétaires-locataires (de logements), automobilistes-piétons et cyclistes, administrateurs-usagers, etc... plus le rapport à la nature : vie urbaine, vie rurale. Se superpose les problèmes du racisme, du sexisme, de la xénophobie, etc.
Il faut rappeler que le "premier Marx" (matérialisme pré-marxiste) a d’abord théorisé « l‘activité humaine » dans son ensemble, dont l’activité économique, comme moteur matérialiste du développement des sociétés avant de théoriser plus tard l’évolution des sociétés sous l’effet des contradictions de cette activité et notamment des rapports sociaux qui la clive dans le secteur de la production surtout. 
Les rapports sociaux ne sont pas des relations choisies. Les individus sont nécessairement inscrits dans des rapports sociaux, lesquels sont multiples et variables selon les sociétés et leur histoire. Il n’y a donc pas à considérer que le seul rapport social de production et d’exploitation entre détenteurs du capital et le travail. Ce dernier est certes important et structurant mais il n’est pas le seul ! Tous les individus sans propriété sur les moyens de production forment à priori une même classe sociale, que l’on nommait jadis « ouvrière ». Aujourd’hui on peut considérer que les prolétaires sont ceux et celles qui, dans le privé ou dans le public, vendent leur force de travail (manuelle ou intellectuelle) pour vivre. Sans cela ils survivent dans le sous-prolétariat (chômage avec aides sociales). Les prolétaires forment donc une classe sociale immense mais divisée. Car d'autres facteurs interviennent.
III - Divisions du prolétariat.
Il y a plusieurs divisions au sein du salariat à prendre en compte (en laissant de côté ici discrimination raciste et sexisme...). Elles correspondent à des différentiation dans l'exploitation de la force de travail par le capital direct ou indirect : 1) travailler dans le privé et travailler dans le public en est une. 2) Il y a aussi la séparation "cols blancs" et "cols bleus", les travailleurs manuels (cols bleus) des travailleurs de bureau (cols blancs). 3) Travail précaire et travail stable avec avancement dans une carrière . 4) Travailler comme cadre supérieur ou comme simples travailleurs du rang . Cette distinction semble plus structurante, plus "distinctive" que les précédentes. Il y a la masse des travailleurs et travailleuses qui certes connaissent des régimes de travail différents mais doivent se contenter d'un salaire ou d'un traitement inférieur à 3000 euros net par mois (en France 2015-18). 
L'encadrement et les personnels assimilés se distinguent des personnels de base sur trois plans : 1) le pouvoir hiérarchique avec ici un rapport social de contrainte au quotidien (qui assure la reproduction systémique du capital)  2) la rémunération des cadres au-dessus de 3000 euros net par mois, (au-dessus des rémunérations courantes du salariat de base privé ou public) 3) un certain prestige dans la fonction que ce soit dans le privé ou le public. 
Mais il n’en demeure pas moins cependant que les « cadres sont des travailleurs comme les autres » . Dire cela, c’est de nos jours «  aller derrière l’apparence des choses » . Evidemment plus le cadre sera en position très supérieure (conjonction des trois aspect cités) dans une organisation elle-même très hiérarchisée et plus l'idée du « cadre, travailleur comme les autres » va s’atténuer. Elle va subsister néanmoins.
Ce propos se distingue d'une "sociologie de l'exclusion" qui jadis se préoccupait exclusivement des seuls travailleurs précaires et peu payés laissant le salariat qualifié et stable "en inclusion", non problématique (relativisation des souffrances au travail), dans le système de la carrière publique ou privée. La crise et le renforcement de l'intensification du travail a marginalisé cette théorisation. Mieux, la tendance est à l'inclusion des travailleurs et travailleuses indépendantes dans le cercle du travail problématique.
IV - Autre aspect : Il n’y a pas que la production.
Il n’y a pas que le secteur de la production et ses rapports sociaux de production et ses méfaits divers : «  produire pour quoi ? pour qui ? » notamment. Il y a la sphère de la circulation marchande.
La consommation marchande constitue de nos jours aussi un rapport social (face aux marchés divers) puisque certains peuvent acheter plus que le nécessaire et d’autres, insolvables, peinent à acheter ce qui est utile au bien vivre. Le logement, la santé, la communication, le tourisme, l’alimentation de qualité, dans la mesure ou ils ne sont pas «  sous services publics » (avec une logique de satisfaction des besoins sociaux et de péréquation tarifaire), relèvent de marchés divers ou certains disposent de tout y compris le superfétatoire du fait de leur richesse quand d’autres n’ont pas le minimum. On comprend ici que la justice fiscale combinée aux aides sociales puissent ensemble participer de la justice sociale dans la mesure ou l'une ponctionne les très riches et l’autre redistribue aux couches sociales pauvres et modestes. 
Quid du plafonnement des revenus et du patrimoine pour changer la donne et notamment supprimer le pouvoir de la suraccumulation de l'argent au sommet des grandes organisations et des sociétés ? Il faut avancer sur cette question qui ce pose du fait du néolibéralisme.
V - Quid de l’expression démocratique dans ce cadre ?
On pourrait penser que l’expression du vaste peuple-classe qui s’exprime à travers le peuple souverain des citoyens égaux débouche sur un modèle beaucoup plus égalitaire. qui prennent en compte les besoins sociaux des classes populaires les plus modestes. Il n’en n’est rien. La démocratie que nous connaissons sous le nom de "représentative" est marginale et biaisée car sous l'influence forte du capitalisme et de ses appareils d'influence idéologique . La «  démocratie réellement existante » laisse partout place prépondérante aux élites néolibérales dominantes. 
Il y a là, sauf erreur, une question de contre-hégémonie à débattre. Cf La gauche, le peuple et la stratégie contre-hégémonique : 

Christian DELARUE

1) Quatre formes de patriarcat en perspective historique | Le Club de Mediapart

samedi 16 juin 2018

Sur l’« intégrisme laïque » français


Avant Edwy Plenel (on y reviendra), il y a eu en France comme première fois et contre la longue élaboration de la loi du 15 mars 2004 contre les signes religieux ostensibles à l'école publique, cette phrase : "Les médias arabes, unanimes, condamnent l’« intégrisme laïque » français". (Le Monde, 12 décembre 2003).
Le terme "intégrisme laïque" ou "intégriste laïque" est un néologisme de réaction venu du monde des religions face au long mouvement historique de sécularisation qui caractérise la modernité. 
C'est donc un terme venu du contre-mouvement religieux voulant défendre le pouvoir de la religion non pas face à l'athéisme mais face à la montée de la privatisation du religieux dans les sociétés. On tend de plus en plus à ne pas importuner son voisin avec sa religion et ce même si c'est autorisé légalement (art 18 DUDH et loi de 1905)
Le terme "intégrisme laïque" ou "intégriste laïque" est venu tout à la fois du terme "intégrisme religieux" (lui même venu de "intégriste catholique" contre les "modernistes" ) et des intégristes musulmans (et de leurs amis) voulant imposer la pudeur aux femmes (surtout parfois aux hommes qui doivent eux aussi sinon cacher cou et cheveux du moins cacher cuisses et mollets) . Pour ces groupes religieux musulmans réactionnaires, défenseurs de la hidjabisation des sociétés, un "intégriste laïque" est un opposant défenseur de la liberté et l'égalité homme-femme et en l'espèce une personne qui défend la loi française interdisant les signes religieux ostensibles ou ostentatoires à l'école.
Edwy Plenel a repris plus tard dans son livre sur les Musulmans un binôme similaire - laïcisme intégriste - sans jamais évoquer une seule fois, sous le terme d'intégrisme(s) musulman(s), les courants de cette religion voulant imposer le hidjab, au nom de la pudeur, aux femmes. Venant de la gauche à priori critique des oppressions et porteuse de perspectives d'émancipation cet "oubli" était problématique. Il le reste.
C'est que ce contre-mouvement religieux et politique est tout à la fois, au plan des moeurs, sexyphobique et sexo-séparatiste (Christian Delarue). Il vise un hyperpatriarcat.
La sexyphobie se rattache à la haine et au rejet de ces hommes (ou des femmes) à la vue de trois "signes féminins" : la vue de 1 - tout bout de chair féminine, 2 - de toute forme féminine, 3 - de tout vêtement ou signe féminin. Enjeu : 1) une moindre liberté issu d'un autoritarisme 2) Au-delà on trouve la thèse de la responsabilité d'un viol relevant de la femme jugée trop sexy (cf aux trois points évoqués). Le sexo-séparatisme vise lui à vouloir que les femmes restent à la maison avec les enfants. Ce n'est pas une séparation occasionnelle qui peut avoir un contenu progressiste. L'ensemble se rattache à une perspective de construction réactionnaire d'un hyperpatriarcat car ce contre-mouvement intégriste religieux fustige le "patriarcat restreint" de la "seconde modernité" (De Singly) ou les femmes ont imposé des lois de liberté et d'égalité pour elles sur de nombreux points.
Ces intégristes religieux s'opposent aussi aux athées et agnostiques (dits mécréants) et aux homosexuels et lesbiennes (opposition aux droits et aux marches des fiertés). L'ensemble de ces refus dogmatiques et pratiques sont dits réactionnaires et font d'eux des intégristes religieux . Ce terme se distingue de celui de fondamentaliste qui se rattache au type de lecture des textes sacrés. Au final, le sens est cependant assez proche.
Pour les intégristes religieux, la réciprocité textile (Christian Delarue) n'a pas lieu d'être. Autrement dit si le voile est permis ou devrait l'être dans la société civile alors le string seulement devrait l'être aussi. La réciprocité se conçoit sous le signe de la liberté et de l'égalité de traitement pour les hommes et les femmes, (le tout dans un monde sans viol ni violence sexiste). Or ce n'est pas le cas puisqu'il existe une "sexyphobie d'Etat" (Christian Delarue) qui interdit le string seins nus hors des plages. Il y a lieu de remarquer que l’hypertextile (voile et longue robe) est libre dans la société civile (sauf si visage caché et sauf certains lieux : école publique) mais pas l’hypotextile : le string seulement ne se porte que sur la plage ! 

nb : On connaissait - dans un registre similaire mais sans arrière plan religieux nécessaire - l'intolérance de l'allaitement public des femmes par des hommes et des femmes qui imposent, sous prextexte de pudeur, le remballement du sein dénudé (très peu en général - un bout de sein) .





Christian DELARUE


 « intégrisme laïcard » 

Edwy PLENEL : Pour certains musulmans et pour certains juifs ! Pas tous ! | Le Club de Mediapart

Islamophobie entre sunnites et chiites

Islamophobie entre sunnites et chiites


Le match Maroc-Iran a donné lieu à une nouvelle poussée d'islamophobie entre sunnites et chiites.
Ici la violence verbale identitaire vient des sunnites du Maroc contre les chiites d'Iran et s'exprime à l'aide d'un fort vocabulaire sexiste !

Le foot accompagne très souvent - pas toujours - de fortes passions identitaires de type nationalistes . Ici elles se mélangent avec des haines religieuses intra-islam. Il y a alors renforcement des haines identitaires. Ces crispations sont très dangereuses !

Cela n'empêche pas certains sunnites et certains chiites de se trouver souvent d'accord pour stigmatiser les athées (mécréants) et les femmes non voilées. La sexyphobie et le sexo-séparatisme sont deux obsessions sources de méfaits chez les intégristes musulmans de toute tendance. On trouve aussi des musulmans progressistes au sein de chaque courant, ce qui oblige à éviter tout essentialisme, toute forme de racisme.

Christian DELARUE

Addendum
Il y a nul besoin de voir l'autre courant musulman comme "sortis de l'islam" pour qu'il y ait islamophobie. Il suffit qu'il y ait stigmatisation, injure et haine contre des musulmans réels ou supposés et peu importe le courant historique.  Le fait d'être soit-même musulman n'est pas une protection contre l'islamophobie. Si encore la haine portait contre des musulmans très réactionnaires au plan des moeurs on pourrait comprendre, mais ce n'est pas le cas.

mercredi 13 juin 2018

Medine et Iquioussen : islamisme avec quenelle. LDH défend !

Medine et Iquioussen : islamisme avec quenelle. LDH défend !


J'ai lu le texte de la LDH et un autre du PCF , tout deux plus que compatibles avec les intégrismes musulmans 

I - PCF, MEDINE & provocations diverses 

Certes, "notre pays n'a rien à gagner à ce climat de haine et d'intolérance" (cf texte du PCF )  mais encore faudrait-il ne pas le nourrir ce climat ! Il ne tombe pas du ciel ! Il est des provocations difficilement supportables : celle du Djihad, et pas le djihad personnel en recherche de vertu , non celui du tee-shirt noir et jaune de facture bien guerrière ! 

Nous avons certes pu entendre du bon soit certains propos rassurant fort limités, très restreints - pas contre les quenelles ou l'islamisme d'Iquioussen mais simplement contre le carnage du Bataclan - et du mauvais sur ce personnage qui cultive la contradiction, non par culture politico-religieuse comme Tariq Ramadan, mais par souci de clientèle et de gain financier. Il navigue sur des contre-valeurs, sans doute acceptables en démocratie, mais qui sont très contestables à gauche (pcf) (critiques pour l'émancipation) et qui peuvent heurter vu le lieu ou elles sont exprimées. 

Passons à la question du lieu

II - LDH, MEDINE & BATACLAN 

- Droit et défense ? La LDH défend le droit d'expression car on ne trouve pas de motif juridique pour interdire. Certes et pour ma part je n'ai pas signer de pétition pour l'empêcher d'éructer . N'empêche que je n'irais pas le soutenir, surtout à titre associatif, à composante antiraciste comme la LDH. Il a quand même été adepte de la quenelle antisémite ce rappeur. 

- Campisme : De Monique Plaza je retiens aussi une position campiste de la LDH à propos de liberté d'expression en allant de Charb à Medine . Citation "La liberté d’expression, qu’il est si important de défendre pour un «chanteur musulman» (réactionnaire), ne l’était pas quand il s’agissait de défendre la lecture de l’écrit posthume de Charb, un dessinateur français assassiné par des terroristes islamistes!  Vous avez vu la LDH se lever alors pour brandir la liberté d’expression ? "

Outre la quenelle antisémite, une fraction de la LDH tient un discours fort compatible avec les intégrismes religieux (sexyphobiques et sexoséparatistes ), celui d'Iqiuoussen et de Ramadan notamment (que fréquente Médine)!

Rappel sur Iquioussen 

Islamisme Iquioussen ou la culture de la haine antijuive

SAMEDI, 17 JANVIER, 2004
L'HUMANITÉ
Ce dirigeant de l'Union des organisations islamiques de France diffuse un discours mensonger et haineux, émaillé de grossièretés historiques. Hassan Iquioussen est un personnage inconnu des médias et du " grand public ". Il est pourtant fort connu de milliers, de plusieurs dizaines de milliers de jeunes, d'hommes et de femmes.


https://www.humanite.fr/node/298462

Les quenelles antisémites 

Elles sont visibles sur les photos trouvées par Mohammed LOUZI


Christian DELARUE


L’Observatoire de la liberté de création apporte son soutien au Bataclan | LDH Ligue des droits de l’Homme

La contribution de Renée FREGOSI sur "Laïcité 30" tend à pénaliser plus l’islam que les autres religions

La contribution de Renée FREGOSI sur "Laïcité 30" tend à pénaliser plus l’islam que les autres religions

La contribution de Renée FREGOSI sur "Laïcité 30" (11 juin) tend à pénaliser plus l’islam que les autres religions
https://www.facebook.com/laicite30/posts/1937991716231378
Mme Frégosi invite Emmanuel Macron à adopter une politique volontariste en matière de laïcité. Selon elle, il faut aller plus loin que l'interdiction des signes religieux ostentatoires, pour contrecarrer l'offensive islamiste en Occident.
Mais elle veut modifier cette loi en banalisant la kippa (surtout portée par des hommes) par rapport au voile islamique. La petite croix, le pin's religieux sont sobres et discrets mais la grande croix, la kippa et le voile sont ostensibles ou ostentatoires, et d'autres encore avec critère de subjectivité (l'abbaye, le quamis, la jupe longue) ! Ces signes imposent à autrui un étendard religieux ! Cela participe d'un logique de conquête idéologico-culturelle par en-bas, d'une emprise symbolique et religieuse forte interdite à l'école publique mais libre ailleurs. Encore que le problème se pose en entreprise et à l'assemblée nationale et au Sénat.

Elle écrit : "Les signes religieux comme les bijoux en forme de croix, d'étoile de David, de croissant ou de main de Fatma, ou encore la kippa (signe de soumission directe à Dieu et qui peut être portée par les hommes et par les femmes), en tant que manifestation d'un particularisme religieux personnel, peuvent être tolérés dans les lieux publics y compris dans les espaces d'enseignement et d'administration publique, comme sur les lieux de travail." 

Ma réponse : Tous les signes ostensibles de religion doivent avoir le même statut sinon on abandonne l’universalisme normatif et on crée des privilèges pour des religions et une pénalisation spécifique et particulière pour une , ici de l’islam et des musulmans. Pas de favoritisme pour les uns et de stigmatisation renforcée pour une seule.

Elle ajoute : "En revanche, devraient être interdites les pratiques, d'une part visant à la séparation des communautés dans l'espace public (menus relevant de tabous alimentaires religieux dans les cantines scolaires, ségrégation des sexes dans les lieux publics, prières sur le lieu de travail…) et d'autre part, relevant de l'atteinte au principe d'égalité hommes/femmes (voilement «pudique», refus de toucher la main des femmes ou de prendre leur suite à un poste de travail…).

Je suis d’accord . Concernant le voile (comme pour d'autres vêtements), je suis pour la liberté de s’habiller librement par principe, étant entendu que le principe peut connaître des exceptions (nombreuses). A défaut on imiterait les intégristes religieux sexyphobiques et leur police répressive.

lundi 11 juin 2018

Congrès du MRAP et CNCDH

A propos du renouvellement prochain de la CNCDH
Le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples, réuni en congrès le 10 juin 2018, tient à réaffirmer son attachement à la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme à l'approche de la fin de son mandat en cours (novembre 2015 à novembre 2018). A l’issue du renouvellement qui va intervenir, elle doit poursuivre en toute indépendance, dans le respect de la pluralité de composantes qui fait sa richesse et son efficacité, son travail d'analyse pour la sauvegarde et l'enrichissement des droits humains dans notre pays et maintenir sa vigilance face aux atteintes qui peuvent leur être portées. C’est tout particulièrement important dans les domaines qui entrent dans le champ des actions du MRAP : respect de l'état de droit, lutte contre le racisme et les discriminations, accueil des migrants et soutien à tous ceux qui manifestent leur solidarité à leur égard…
Le MRAP sera particulièrement attentif à ce que les mesures ou dispositions qui accompagneront ce renouvellement ne remettent pas en cause la mission et l’indépendance de la CNCDH.
Cette motion a été votée à l’unanimité du Congrès
-- 
Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples
43 Boulevard Magenta - 75010 Paris
01.53.38.99.82

dimanche 10 juin 2018

Le volet mondial de l’orientation du MRAP.

Le volet mondial de l’orientation du MRAP.  
Lorsque l’on regarde le rapport d’activité comme le sommaire du projet de texte d’orientation du MRAP présenté à ce congrès 2018 on est frappé par un manque. Sur le rapport d’activité il n’y a plus de référence à la commission « mondialisation » et s’agissant du projet d’orientation, j’estime, pour ma part, que l’aspect mondial de certains phénomènes sociaux, économiques, et politiques n’est pas assez souligné. Certains phénomènes "transversaux" aux divers peuples du monde sont beaucoup trop noyés dans "l’international des peuples". J’y reviendrais car ce n’est pas la même chose. 

Globalement, je rappellerais que notre activité antiraciste s’inscrit aussi, outre « l’amitié entre les peuples », dans une démarche altermondialiste dans la mesure ou nous aspirons à l’émergence d’un autre monde que celui-ci. J’entends bien que nous sommes plus dans la critique sociale de l’existant et beaucoup moins dans le dessein de cet autre monde que nous voulons. Mais notre activité de transformation sociale suppose cette aspiration . Il y a donc des débats à poursuivre même si il ne s’agit pas de tous les mener. Disons brièvement ici qu’il y a des participations à continuer, notamment au sein d’ATTAC, mais aussi ailleurs, au CADTM ou à la Fondation Copernic.
Christian DELARUE
MRAP Rennes
MRAP : Congrès des 9 et 10 juin 2018 Projet de texte d’orientation
présenté par Augustin Grosdoy, Mohamed Latrèche, Renée Le Mignot, Pierre Mairat, Martine Matmati, Jean-François Quantin.
Une lutte pour l’égalité réelle
1. le racisme et les discriminations en évolution
1.1 le contexte économique et social
1.2 des propagateurs d’idées racistes et discriminatoires.
1.3 un racisme institutionnel.
1.4 des discours confus.
1.5 les discriminations.
2. l’action du MRAP.
2.1 promouvoir le « vivre ensemble » et favoriser l’interculturalité.
2.2 une lutte indivisible.
2.3 une lutte d’idées.
2.4 une action juridique.
2.5 une action éducative.
2.6 l’esclavage.
2.7 un travail de mémoire.
3. soutien aux réfugiés, migrants et sans-papiers.
4. l’Amitié entre les peuples et les questions internationales.
4.1 notre solidarité avec les peuples opprimés et en lutte.
4.2 les principaux thèmes d’intervention du MRAP.
4.2.1 Palestine.
4.2.2 Turquie.
4.2.3 Sahara occidental.
4.2.4 Syrie.
4.2.5 Afrique.
4.2.6 Amérique du Sud.
4.2.7 Mumia Abu Jamal et Leonard Peltier.
4.2.8 La paix et le désarmement.
4.2.9 Le changement climatique.
5. un fonctionnement ambitieux.






Congrès du MRAP juin 2018 : une nouvelle dynamique.

Le Congrès des 9 et 10 juin 2018 : une nouvelle dynamique pour le MRAP 

Le Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples a tenu son congrès national les 9 et 10 juin 2018 à Saint-Denis. Ce rassemblement a été l’occasion, pour les militants venus de toute la France, d’examiner et approfondir notre réflexion, nos valeurs et notre action.
Une démocratie interne approfondie, tenant compte des débats légitimes qui traversent l’association et le mouvement antiraciste, a permis d’exprimer une volonté forte autour d’un nouveau texte d’orientation pour les trois ans à venir.
Le congrès a également renouvelé son Conseil National, son Bureau National et sa coprésidence de trois membres, Renée Le Mignot, Pierre Mairat et Jean-François Quantin.
Cette orientation continue de reposer sur les principes fondateurs du MRAP : inscrire l'action pour une réelle égalité des droits dans le cadre général des droits de l’homme, universels et indivisibles, l’unicité du combat contre le racisme sous toutes ses formes, l'amitié entre les peuples, une action de proximité mise en œuvre par des comités locaux.
Dans cette perspective le congrès a approfondi l’analyse des formes actuelles du racisme et des discriminations, l’analyse du politique qui participe à la production sociale du racisme, transforment les phénomènes migratoires en crises humanitaires et cultivent la xénophobie, l’analyse des situations internationales pour mieux agir pour la solidarité et l’amitié entre les peuples.
Le MRAP s'appuiera sur les forces vives qui aspirent à promouvoir le « vivre ensemble » et la solidarité citoyenne avec les migrants, objectifs fondamentaux du combat antiraciste. Le MRAP réaffirme avec force son engagement aux côtés de celles et ceux qui construisent un avenir plus humain et participent à l'émancipation de notre société.



lundi 4 juin 2018

NPA et campagnes d'hidjabisation

NPA et campagnes d'hidjabisation

Une large fraction du NPA voudrait empêcher la critique des intégrismes musulmans et des musulmanes identitaires jusqu'au-boutistes sous couvert d'islamophobie . Cette méthode est inacceptable !

Alors rappelons encore que l'islamophobie est un essentialisme du musulman, une haine du musulman simplement parce que musulman. En ce sens l'islamophobie est bien un racisme sur une base culturelle . Les musulmans, comme d'ailleurs les autres croyants des autres religions sont divers.

Il y a le droit de critique . Il y a droit de critique de la religion du point de vue de la philosophie ou de la science (la Raison) . Ce n'est pas notre modalité de critique qui porte contre des pratiques spécifiées et spécifiques . Ainsi, la critique d'un élément de l'islam comme le voile, toujours contestable à plus d'un titre, n'est pas de l'islamophobie. Elle ne vise ni l'islam en soi, ni un musulman essentialisé.

Souvent c'est l'intransigeantisme dans le port du voile qui est critiqué. Cette arrogance a le porter sans considération d'autres valeurs et principes. Ce suprématie identitaire est hautement critiquable. On ne saurait vouloir empêcher cette critique au nom du racisme.

A ce propos, le NPA a-t-il condamné les campagnes d'hidjabisation forcée des femmes par les islamistes et les intégristes musulmans en Algérie et ailleurs. Nous n'avons rien vu.

Christian Delarue

dimanche 3 juin 2018

1998-2018 : ATTAC et le MRAP

1998-2018 : ATTAC et le MRAP
L’association altermondialiste ATTAC fête ses 20 ans ce 2 juin 2018. Elle est née le 3 juin 1998, il y a 20 ans !
ATTAC
1998 : Attac à l’assaut des transactions financières - Archives vidéo et radio Ina.fr
MRAP
Le MRAP est né après la seconde guerre mondiale et son changement de nom issu d’un congrès très important date de 1977 soit plus de 40 ans. Cinq ans après la loi de juillet 1972 contre le racisme le MRAP posait de façon indéfectible le principe de « lutte contre toutes les formes de racisme » en plus du volet « amitié entre les peuples »
LIENS
*Histoire générale
On peut dire, bien que cela ne soit guère su, que l’arrimage de l’antiracisme universaliste spécifique du MRAP à l’ altermondialisation et à l’altermondialisme d’ATTAC s’est fait bien avant 1998, notamment avec la problématique des dettes du Tiers-monde portée par le CADTM né en 1990.
L’antiracisme du MRAP est lié depuis plus de 20 ans, à l’altermondialisme - même si le terme n’était pas encore employé - et ce, après une histoire plus ancienne de luttes contre le racisme, le colonialisme, l’esclavage et l’apartheid. Nous assumons et poursuivons la lutte de nos aînés qui se déroulait dans un cadre internationaliste.
* Articulation spécifique

Le lien MRAP-ATTAC a été assuré le plus souvent par ces trois militants : Claudie GARNIER (décédée), Christian DELARUE  puis Augustin GROSDOY.
Ces acteurs ont aussi participé à divers Forum Sociaux, tantôt sur les thématiques d’ATTAC, tantôt sur des thématiques du MRAP.
Ce militantisme porte tout à la fois sur l’activité de sa propre organisation antiraciste (toutes ses commissions) mais aussi sur la mise en oeuvre des orientations de l’organisation altermondialiste . Et ce en lien avec ses partenaires syndicaux ou associatifs ou fondation (Copernic).

Christian DELARUE et Augustin GROSDOY
[Amitié entre les peuples] [AELP] Retour ligne automatique
http://amitie-entre-les-peuples.org/
XXX
L’INA sur ATTAC 1998

Migrants, xénophobes, humanistes et Etat de mal droit

Migrants, xénophobes, humanistes et Etat de mal droit 

I - Deux préalables :

- Sur la notion juridico-politique d’Etat de droit
Note Christian Delarue sur « L’Etat de droit » (PUF 1987) | Le Club de Mediapart
lire France, qu’as-tu fait de ta tradition d’asile? - Laurence De Cocq et Mathilde Larrère | Mediapart
« [Le peuple français] donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. Il le refuse aux tyrans. » Voilà ce que disait la Constitution de 1793. La révolution proclamait à la face du monde la tradition d'asile de la France. Pour autant, aujourd'hui, on peut légitimement se demander, comme on pouvait le faire dans les années 1930, ce que le pays a fait de cette belle déclaration.

II - Etat de mal droit 
ou l’Etat qui laisse la parole raciste et réprime d’honorables personnes solidaires des migrants;

A la fin avril 2018 il y a eu une inversion des valeurs et de la mise en oeuvre du droit par les autorités publiques qui en ont la charge. On est passé de l’Etat de droit un tant soit peu civilisé, humaniste, et protecteur de migrant-es en détresse et un Etat de mal droit agissant pour défendre des anti-valeurs et se plaçant dans une dynamique barbare . 

Avec le gouvernement les vociférations exécrablement et honteusement racistes contre les migrants sont simplement qualifiées de « gesticulation » par le Ministre de l’Intérieur au lieu de donner lieu à arrestation et mise en procès devant la justice. 
Par contre les personnes solidaires des migrants et migrantes faisant preuve ici d’une haute conscience du devoir de solidarité ont été arrêtées et mises en détention.

Ces personnes sont dignes et honorables et sont un exemple. Pour les autres, nous connaissons la honte et le mépris. Ces identitaires et le gouvernement qui les absous sont le déshonneur de ce pays. C’est lamentable ! 

Texte de la pétition:

Le samedi 21 avril 2018, quelques dizaines de militants du mouvement extrémiste “Génération identitaire” se retrouvent au Col de l’Echelle dans les Alpes avec pour objectif de bloquer l’arrivée des personnes migrantes et de les renvoyer vers l’Italie, quitte à les mettre en danger. Ils déploient des banderoles haineuses, et matérialisent symboliquement la frontière avec une barrière de chantier. Ils s’instaurent en milice, dont les slogans et motivations sont clairement racistes. Nous rappelons que les provocations publiques à la discrimination, à la haine ou à la violence raciale constituent un délit (Art. 24 alinéa 6 loi 1881) punissable d’un an d’emprisonnement et/ou amende de 45 000 € au plus. Les forces de l’ordre ne sont pas intervenues pour mettre fin à cette action, considérant donc, implicitement, cette manifestation comme tout à fait légale. Le Ministre de l’Intérieur lui-même a d’ailleurs minoré ces faits en les qualifiant de « gesticulation ».
En réaction à cela, plus de 160 personnes solidaires ont fait un cortège spontané pour passer la frontière avec des personnes migrantes. Contrairement aux identitaires, les solidaires se sont heurtés à un cordon de gendarmes, qui ont finalement laissé la manifestation avoir lieu. Quelques heures plus tard, alors que le cortège est fini depuis longtemps, trois jeunes gens qui en faisaient partie, Bastien et Théo, deux suisses, et Eleonora, une italienne, ont été arrêtés et placés en garde à vue. Ils sont restés en détention provisoire à la maison d’arrêt des Baumettes à Marseille pendant 9 jours avant d’avoir été libérés le 3 mai. Ils sont aujourd’hui poursuivis pour “aide à l’entrée de personnes en situation irrégulière en bande organisée”, ils encourent une peine allant jusqu’à 10 ans de prison et 750.000 euros d’amende, assortie d’une interdiction de pénétrer sur le territoire français.
suite et signatures sur

Tribune Egalité, Fraternité (et pétition) - Amitié entre les peuples
Christian DELARUE

vendredi 1 juin 2018

Coexistence difficile de deux courants de l’antiracisme.

Coexistence difficile de deux courants de l’antiracisme.
Elément de débat du groupe « Culture et société » du CS d’ATTACRetour ligne automatique
cf - Réponse antiraciste multicolore des quartiers populaires.Retour ligne automatique
http://amitie-entre-les-peuples.org/Reponse-antiraciste-multicolore-des-quartiers-populaires-Christian-DELARUE
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L’expression même de « deux courants de l’antiracisme » est problématique. Il y a les rapprochements pratiques occasionnelles d’une part et les discours souvent en contradiction d’autre part. Les premiers - les rapprochements - se font plus ou moins difficilement (selon les bases proposées) mais les décalages dans le discours continuent de heurter.

L’ouvrage collectif « Urgence antiraciste- Pour une démocratie inclusive » (1) est parvenu, grâce à Martine Boudet, animatrice, à créer une coexistence difficile voir conflictuelle (mais dans le respect maintenu) entre deux expressions de l’antiracisme : l’antiracisme universaliste du MRAP (d’origine franco-française mais qui existe aussi en Belgique et qui est mondialisé depuis 60 ans) et l’antiracisme politique d’associations de quartiers populaires ou de minorités ethniques. Ce livre a réussi a donner une légitimité à ces deux formes relativement contradictoires d’antiracisme en faisant - de part la proximité des contributions - comme si elles se complétaient.
Pour Martine Boudet, « les deux antiracisme sont légitimes et se complètent, le premier étant surtout à base citoyenne/individuelle et le second répondant à des mécanismes d’institutionnalisation du racisme. »
N’y a-t-il que cela ? Cette distinction qui euphémise le propos masque l'ampleur des différences et oppositions. Au plan théorique, il y a plutôt des contradictions, puisque l’un évite d’évoquer des « races », fussent-elles des « races sociales » ou des « races construites » et pas l’autre. Et dans la pratique il y a parfois - mais pas toujours - complémentarité. Antisémitisme oublié. Oppression des intégristes en sourdine. Etc.
Pour ma part, venu de l’antiracisme universaliste « sans couleur » j’ai évoqué à Marseilles en 2015 (Université d’été d’ATTAC) un « peuple-classe multicolore ». Le terme multicolore constitue une avancée, un pas de fait. Mais j’évite d’opposer constamment les Noirs contre les Blancs, ou les non-Blancs contre les Blancs ou l’inverse. Par contre je cherche à avancer vers un « tous ensemble multicolore égalitaire » (sans sexoséparatisme) dans un cadre ou le « combat social » s’articule au « combat laïque ».
« L’intégrisme islamiste est, dit-elle, effectivement un problème important dans les quartiers populaire ». Oui et l’ouvrage cité reconnait - avec ma contribution - l’intégrisme religieux sexo-séparatiste comme forme de nuisance crypto-fasciste contre les femmes. Il importe de lutter contre et de le dire. Surtout si « l’autre antiracisme » se tait sur ce plan . Ce qui crée une forme de campisme. L’antiracisme politique est un antiracisme avec des silences. Tout comme l’antiracisme institutionnel d’ailleurs !
Il y a aussi, depuis lors, pour employer une formule ancienne, venue de l’intégrisme catholique, « l’intransigeantisme  » des musulmanes identitaires qui sont jusqu’au-boutiste quand au port du voile ostensiblement porté y compris quand il y a discordance remarquée massivement entre l’affichage et le discours syndical. Ici ce n’est pas le port du voile en soi qui est critiqué c’est le fait de ne pas savoir l’enlever momentanément, pour respecter d’autres valeurs et d’autres personnes, comme d’autres enlèvent un badge identitaire d’une autre catégorie.
Christian Delarue

Addendum

Lors de son dernier congrès de juin 2018 (cf communiqué) le MRAP affirme qu'il "s'appuiera sur les forces vives qui aspirent à promouvoir le « vivre ensemble » et la solidarité citoyenne avec les migrants, objectifs fondamentaux du combat antiraciste". Ce "vivre ensemble" suppose certes plus d'inclusivité mais dans l'interculturel ou l'interculturalité. Un "vivre ensemble" authentique n'est pas la formation de communautés mise côte à côte et chacune arcqueboutée sur des différences qui font clivage dans la société. C'est là que la laïcité a son importance. Si certaines différences enrichissent d'autres suscitent la réprobation générale. Notamment celles instrumentalisées par les intégrismes religieux . Il convient donc de tenir une position équilibrée qui donne des libertés à tous et toutes sans accroître les oppressions bien au contraire. Sur ce point, le "MRAP réaffirme avec force son engagement aux côtés de celles et ceux qui construisent un avenir plus humain et participent à l'émancipation de notre société".