Diversité altermondialiste

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vendredi 30 novembre 2018

Gilets jaunes d’en-bas : Le débouché politique du « Tiers Etat » en lutte par une Constituante .

Gilets jaunes d’en-bas : Le débouché politique du « Tiers Etat » en lutte par une Constituante .
Patrick CAHEZ sur Mdprt : « En proposant des réunions au niveau des régions et des départements pour recueillir les »doléances« , Emmanuel Macron paraît relancer la procédure des Etats généraux à l’origine de la Constituante, mettant fin à l’Ancien régime. Emmanuel Macron offre ainsi l’opportunité d’un débat sur la sixième république. Reste au »Tiers Etat« à s’y préparer efficacement pour l’imposer. »
Macron aux Gilets Jaunes : vers des Etats généraux et une Constituante ? | Patrick CAHEZ
https://blogs.mediapart.fr/patrick-cahez/blog/281118/macron-aux-gilets-jaunes-vers-des-etats-generaux-et-une-constituante
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Le Tiers-Etat se nomme au temps du néolibéralisme « peuple-classe », assimilé au 99% d’en-bas, repoussant les classes dominantes, privées et publique (dite Caste sur Mdprt pour la HFP) !
M Macron évoque les classes moyennes et les classes laborieuses dans une même phrase. C’est un mélange des genres.
- 1) Classes moyennes relèvent, avec classes supérieures au-dessus et les classes inférieures ou modestes en-dessous, d’une analyse stratificationniste (avec des variations d’analyses selon les auteurs).
- 2) Classes laborieuses se réfèrent aux mondes du travail, privé et public, travailleurs salariés souvent, indépendants parfois, en opposition aux classes rentières, à la finance, à ceux (et celles) qui gagnent beaucoup en travaillant très peu eu égard aux sommes gagnées. Certains se tuent à la tâche pour une misère quand d’autres ignorent l’immensité de leur richesse gagnée avec un clic ! Le néolibéralisme est le nom de cette injustice économico-sociale monstrueuse !
Les classes dominantes (au pluriel) sont aussi (pas que : cf fraction privée et fraction publique) passibles d’une analyse stratificationiste puisqu’on distingue récemment dans une revue économique le 1%, le 0,4% et le 0,1 % d’en-haut, soit trois niveaux de très riches.(cf ci-dessous)
Evoquer enfin le dernier décile d’en-haut (10%) c’est faire parfois état des plus « aisés » de la société, qui ne sont pas « classes dominantes » et qui ne sont pas dans le 1% d’en-haut, mais qui possèdent très généralement un patrimoine mobilier et immobilier qui les place au-dessus des autres en termes de confort économique, de solvabilité face aux marchés, ce qui n’est pas rien ! Les marxistes focalisés sur la production (pas tous) et pas sur la circulation marchande oublient que le marché est un rapport social de solvabilité : se soucier de ses fins de mois à zéro avant la fin du dit mois c’est une situation bien différente que de pouvoir épargner chaque fin de mois sans surveiller ses comptes.
Enfin, l’analyse marxiste évoque elle des rapports sociaux de production avec d’une part ceux et celles qui vendent leur force de travail (physique ou-et intellectuelle) et d’autre part ceux et celles qui achètent . Comme travailleurs et travailleuses, il y a ceux et celles sous statut (fonction publique), différent de celles et ceux sous contrat (variation des types et du droit ici). XX La place des cadres supérieurs vient compliquer les choses sans les modifier fondamentalement. La catégorie « cadre » est hétérogène comme celle dite « petite-bourgeoisie » (ancienne ou nouvelle ).
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Le débouché politique de ces mobilisations de ces classes sociales populaires pourrait se trouver, à écouter M Macron lui-même, dans des Etats généraux locaux débouchant sur une Constituante. Il y a la chose sérieuse - qui s’organise - et la manipulation du bas-peuple avec des « défouloirs » pseudo-démocratiques. Vigilance donc.
Christian DELARUE
Gilets jaunes - après le 17 novembre ? Une Constituante !
Les « citoyens« du »Tiers-Etat" (dit peuple-classe) peuvent réclamer une Constituante !
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CLASSISME : trois couches de riches : le 1 % , le 0,4%, le 0,1% ! - Amitié entre les peuples

jeudi 29 novembre 2018

Le Tiers-Etat se nomme désormais "peuple-classe"

Le Tiers-Etat se nomme au temps du néolibéralisme "peuple-classe"

Patrick CAHEZ sur Mdprt : "En proposant des réunions au niveau des régions et des départements pour recueillir les "doléances", Emmanuel Macron paraît relancer la procédure des Etats généraux à l'origine de la Constituante, mettant fin à l'Ancien régime. Emmanuel Macron offre ainsi l'opportunité d'un débat sur la sixième république. Reste au "Tiers Etat" à s'y préparer efficacement pour l'imposer."

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Le Tiers-Etat se nomme au temps du néolibéralisme "peuple-classe", assimilé au 99% d'en-bas, repoussant les classes dominantes, privées et publique (dite Caste sur Mdprt pour la HFP) !

Macron évoque les classes moyennes et les classes laborieuses dans une même phrase. C'est un mélange des genres. - 1) Classes moyennes relèvent, avec classes supérieures au-dessus et les classes inférieures ou modestes en-dessous, d'une analyse stratificationniste (avec des variations). - 2) Classes laborieuses se réfèrent aux mondes du travail, privé et public, travailleurs salariés souvent, indépendants parfois, en opposition aux classes rentières, à la finance, à ceux (et celles) qui gagnent beaucoup en travaillant très peu eu égard aux sommes gagnées. 

Les classes dominantes sont aussi (pas que) passibles d'une analyse stratificationiste puisqu'on distingue récemment dans une revue économique le 1%, le 0,4% et le 0,1 % d'en-haut, soit trois niveaux de très riches. (cf lien ci-dessous)

Evoquer enfin le dernier décile d'en-haut (10%) c'est faire parfois état des plus "aisés" de la société, qui ne sont pas "classes dominantes" et qui ne sont pas dans le 1% d'en-haut, mais qui possèdent très généralement un patrimoine mobilier et immobilier qui les place au-dessus des autres en termes de confort économique, ce qui n'est pas rien ! Les marxistes focalisés sur la production (pas tous) et pas sur la circulation marchande oublient que le marché est un rapport social de solvabilité : se soucier de ses fins de mois à zéro avant la fin du dit mois c'est différent que d'épargner chaque fin de mois sans trop surveiller ses comptes.

Enfin, l'analyse marxiste évoque elle des rapports sociaux de production avec d'une part ceux et celles qui vendent leur force de travail (physique ou-et intellectuelle) et d'autre part ceux et celles qui achètent . Comme travailleurs et travailleuses, il y a ceux et celles sous statut (fonction publique), différent de en contrat de droit du travail (variation ici).  XX La place des cadres supérieurs vient compliquer les choses sans les modifier fondamentalement. La catégorie "cadre" est hétérogène comme celle dite "petite-bourgeoisie" (ancienne ou nouvelle ).

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Gilets jaunes - après le 17 novembre ? Une Constituante !

Les « citoyens" du "Tiers-Etat" (dit peuple-classe) peuvent réclamer une Constituante !


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CLASSISME : trois couches de riches : le 1 % , le 0,4%, le 0,1% ! - Amitié entre les peuples


vendredi 23 novembre 2018

Le peuple-classe en gilet jaune s’oppose à l’austérité !

Le peuple-classe en gilet jaune s’oppose à l’austérité !


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LE PEUPLE-CLASSE 99% EN GILET JAUNE 
s’oppose à la cherté de la vie et aux politiques d’austérité qui frappent les classes populaires !
Ras-le-bol des picsous d’en-haut , de France ou d’Europe ou d’ailleurs !
La colère peut être en gilet jaune (cet automne 2018) ou en gilet rouge (ce printemps 2018) contre les privilèges de classes en trois strates. Les Gilets jaunes semblent plus relativiser le rapport social ouvriers-employés / patrons pour évoquer beaucoup plus un rapport social de solvabilité (cf notre article précédent) et derrière une autre redistribution des richesses qui profite moins aux riches (cf les trois strates de riches : le 1%, le 0, 4%, le 0,1% en note) et plus aux classes modestes et moyennes.
Lire : GILLETS JAUNES : Acheter : un rapport social de solvabilité . | Le Club de Mediapart
- Que l’on trouve dans ce mouvement de masse, venu surtout des classes sociales subalternes (modestes et moyennes), des sexistes, des racistes, des homophobes et divers réactionnaires ne saurait étonner ! C’est fatal dans un mouvement de masse, surtout lorsqu’il se lève hors tout cadre ordinaire de mobilisation (issu du syndicalisme ou de gauche).
- Que l’on trouve une absence de démocratie non plus ! Il s’agit d’un mouvement a-démocratique qui se lève face à la cherté de la vie ! La « démocratie réellement existante » les fait sourire... jaune ! Populisme dira-t-on !
- Que ce mouvement populaire ne plaise pas aux directions confédérales les plus rapides à signer des compromis ou les classes sociales d’en-bas modestes et moyennes perdent plus qu’elles ne gagnent n’étonnera pas plus !
- Que ce mouvement anti-austérité du 1% (classes dominantes) contre le peuple-classe pense que Macron n’est pas légitime même si le vote est légal devrait interroger celles et ceux qui ignorent ou semblent ignorer la différence entre légalité et légitimité !
Au "printemps rouge" de 2018, rapproché de mai 68, suit un automne « gilets jaunes » 2018 : La colère populaire continue... avec d’autres ! C’est toujours en-bas qui conteste !
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BESOINS d’autre chose !

Besoin d’une autre politique sociale et fiscale en lien avec la justice climatique !
Besoin de meilleurs logements moins chers pour les gens modestes !
Besoin d’une autre politique des transports, du rail notamment !
Besoin de services publics ! 
Besoin d’une alternative systémique !
Besoin d’une constituante pour une autre République et une autre démocratie dans ce pays !

Gilets jaunes : Enfin une première liste de revendications constructives - Amitié entre les peuples
Christian DELARUE
ATTAC - Fondation Copernic

CLASSISME 
Alter-éco distingue trois couches de très riches : le 1 % , le 0,4%, le 0,1% !
Le 1 % des Français les plus aisés est le grand gagnant de la politique fiscale : en 2019, ses revenus grimperont de 6 %, grâce notamment aux effets cumulés de la réforme de l’impôt sur la fortune et du prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital. De manière plus précise encore, les gains se concentrent dans le top 0,4 % des niveaux de vie, qui verra son pouvoir d’achat gonflé de plus de 28 300 euros en 2019. Pour le top 0,1 %, le cadeau s’élève même à 86 290 euros !
Pouvoir d'achat : les gagnants et les perdants | Alternatives Economiques


mercredi 21 novembre 2018

CLASSISME : trois couches de riches : le 1 % , le 0,4%, le 0,1% !

CLASSISME : Les classes sociales dominantes

Evoquer le classisme et parler de "classes dominantes" au pluriel apparaît plus courant qu'auparavant ou le singulier était général.

I - Le classisme : une domination
- La domination des classes dominantes, n’est pas qu’économico-sociale même si elle est d’abord cela c’est à dire un pouvoir des grandes élites économiques . Ces grands dirigeants et possédants trouvent un appui dans l’Etat et dans les organisations internationales pour renforcer leur pouvoir .
- Classisme en lien avec les autres oppressions et-ou dominations : racisme, sexisme... et classisme du 1% d’en-haut, lui-même avec des différences internes.
- Classisme comme domination des classes dominantes, Il importe de mettre le pluriel à « classes dominantes », car divisions multiples, tant verticalement qu’horizontalement.

II - Des classes dominantes : Division verticale.
Au sein des classes dominantes, on a d’abord une fraction privée - capitalisme financiarisé - et une fraction publique (caste HFP) .
On retrouve ces classes dominantes et possédantes dans les pays du Nord comme du Sud, surtout au sein de la Triade. Il y a universalisation de la domination économico-politique.

III - Des classes dominantes : Division horizontale.
Plus il y a accumulation financière et plus le pouvoir est fort .
Alter-éco distingue trois couches de très riches : le 1 % , le 0,4%, le 0,1% !
Le 1 % des Français les plus aisés est le grand gagnant de la politique fiscale : en 2019, ses revenus grimperont de 6 %, grâce notamment aux effets cumulés de la réforme de l’impôt sur la fortune et du prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital. De manière plus précise encore, les gains se concentrent dans le top 0,4 % des niveaux de vie, qui verra son pouvoir d’achat gonflé de plus de 28 300 euros en 2019. Pour le top 0,1 %, le cadeau s’élève même à 86 290 euros !
in Pouvoir d’achat : les gagnants et les perdants | Alternatives EconomiquesRetour ligne automatique
https://www.alternatives-economiques.fr/pouvoir-dachat-gagnants-perdants/00086653

IV - Exclure les 10% d’en-haut : 9% sous le 1%.
Le dernier décile d’en-haut - hors ce 1% donc les 9% - forme une strate d’individus aisés de la société . Ils disposent d'un patrimoine mobilier et immobilier conséquent et ils influencent la société, notamment via les normes de consommation ou leur accès aux organisations de défenses d'intérêts catégoriels, comme le MEDEF (pour certains, pas tous), mais ne sont pas dans la classe dominante .
Professions libérales, patrons de PME, cadres supérieurs sont des membres aisés de la société mais ne sont pas membres des classes dominantes. Ils en sont souvent ce qu’on appelle, en terme de bloc social, la classe d’appui. Mais il y a forte hétérogénéité de cette strate sociale qui empêche de trop généraliser. La distribution différente au sein des rapports sociaux déterminent grosso modo des consciences différentes. 


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FEMMES : Le 24 novembre, le gilet jaune passe au violet !


FEMMES : Le 24 novembre, le gilet jaune passe au violet !
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Contre toutes les réformes néolibérales qui lèsent les femmes du peuple-classe (99%) Retour ligne manuel
- Contre les violences faites aux femmes Retour ligne manuel
- Sans prostitution Retour ligne manuel
- Sans intégrisme religieux de toute confession Retour ligne manuel
- Pour l’égalité H/F au travail et hors travail Retour ligne manuel
- Ni classisme, ni racisme, ni sexisme !

lundi 12 novembre 2018

Débordements de la Nation, horizontaux et verticaux.

Débordements de la Nation, horizontaux et surtout verticaux.  

La Nation, comme communauté ethno-culturelle (langue, sécularisme, etc) ou communauté politique (citoyenneté) placée au-dessus des autres communautés a été contestée et relativement concurrencée.

I - CONSTAT D'UN DOUBLE DÉBORDEMENT

A) Deux débordements horizontaux : intra-nation (régions périphériques), et extra-nation (Europe institutionnelle).

Feu Monsieur Baguenard (qui fut à Brest professeur de droit et de science politique) aimait jadis interroger ses étudiants sur les deux contestations de la Nation comme communauté supérieure, dépassement vers l’extérieur avec l’Union européenne et ses institutions d’une part et contestation vers l’intérieur avec le renforcement réclamé des prérogatives des régions.

Avant sa mort, M Baguenard a écrit sur le mouvement populiste de droite des Bonnets rouges en Bretagne. Ce mouvement posait un rapport politique conflictuel entre Paris et Brest cette dernière ville étant placée en position périphérique et subalterne. Cette rhétorique tiers-mondiste d'une domination territoriale permet de masquer largement les rapports sociaux entre patronat breton et salariat breton précarisé et mal payé . A Brest on trouve évidemment toute la hiérarchie sociale avec un patronat et des riches et en-dessous toute la palette d'un peuple-classe à l'image d'autres lieux en France. 

La référence territoriale permet en outre, le cas échéant, de mobiliser les références identitaires pour mieux souder une communauté pourtant divisée comme ailleurs . L'identitarisme renforce toujours le défaut de regard lucide sur la conflictualité sociale existante. Mais cette actualisation des références culturelles ne suffit pas si on ne montre pas un autre ennemi que celui qui réellement vous empoisonne la vie. L'identirarisme cherche toujours un ennemi identitaire. Il y a ce faisant une lutte des communautarismes . 

Dans l'un ou l'autre lieu, en Basse-Bretagne comme dans le reste de la France on observe, avec le développement du néolibéralisme, un fort mouvement de précarisation de l'existence qui frappe aussi bien la sphère du travail privé que celle du travail public (mises à la retraite non remplacées dans la Fonction publique ou remplacées par des contrats à durée déterminées sans perspective de carrière, avec des salaires plus faibles alors que les exigences de travail sont plus importante sur fait de la menace de remplacement) .

Ce qui est horizontal et aussi vertical : l'oligarchisation du monde frappe aussi à sa façon les régions et les départements. Au lieu de corriger les inégalités territoriales et sociales le développement inégal et combiné du capitalisme les accroît.
Intellectuellement, le premier mouvement d’appréhension des choses doit laisser voir sous l’apparence des choses, par un regard lucide et critique, la dimension verticale accrue de l’existence.

B) Deux débordements verticaux : par en-haut (classes dominantes) et par en-bas (migrants contraints)

La nation connait un autre double clivage particulièrement durs et réactionnaires : la sécession des riches du 1%, tant sa fraction privée que publique, d’une part et le repoussement barbare des migrants contraints à la mer d’autre part .

Ce qui apparait désormais fortement avec le mouvement de financiarisation du monde c’est qu’au sein des nations, la France comme d’autres, un rapport social-populaire clive le 1% d’en-haut accumulateur de richesses et de pouvoirs contre le peuple-classe soumis aux fétiches divers dont celui de l’économie, de la croissance, du travailler plus (travaillisme), de la concurrence


II - PERSPECTIVES EMANCIPATRICES

La Nation comprise comme Entreprise-France ou comme Start-up nation ne protège plus - en admettant qu'elle l'ait fait - de l'économie et de la marchandisation généralisée!  Le régionalisme de droite non plus ! Nous avons là deux fétiches ! Il y a besoin de services publics !


A)  "On a l’impression que l’humain est au service de l’économie" 

Voilà ce que dit Barbara Benet-Guillet, une organisatrice locale du mouvement des Gilets jaunes

Barbara Benet-Guillet pointe une critique anti-fétichiste du réel et de l’existence sociale . «  L’économie » - telle qu’elle est organisée (propriété, objectif, etc) - est surélevée en fétiche, ie en une sorte de demi-dieu quand l’humain, (ceux du peuple-classe, pas tous, pas le 1%) se rabaisse (genoux) ou plutôt est rabaissé à l’état de chose. On parle, depuis Alain Bihr, de double mouvement pour la fétichisation et non pas d’un seul processus . Le processus de réification ou rabaissement s’accompagne systématiquement d’un mouvement d’élévation, de mise en surplomb, de déification de choses, de dispositifs abstraits comme l’économie, le profit, la croissance, le droit, etc.


B) Avec les services publics, l'humain est au-dessus de l'économie.

Avec des services publics authentiques, non détournés de leur logique profonde par la rentabilisation capitaliste, l'humain - celui du peuple-classe - se trouve au-dessus de la logique du profit qui guide les entreprises privées capitalistes, y compris bien souvent hélas les sociétés coopératives qui sont potentiellement une alternative.

Exemple : Le réseau autoroutier appartient de moins en moins à l’Etat du fait des rétrocessions car ce dernier a cédé plus de 9.000 km (sur près de 12.000) à des sociétés privées concessionnaires d’autoroutes (SCA) (depuis 2006) comme Vinci, Eiffage et Avertis, la construction, l’exploitation et l’entretien du réseau pour une période précise (25 à 30 ans). En échange, les SCA se rémunèrent grâce aux péages.

Il faut dé-privatiser les autoroutes et en re-faire un bien public pour tous car aujourd'hui les autoroutes sont pour les riches.

Le rail doit être une alternative écologique et sociale. On n'en est loin.

Christian Delarue
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dimanche 11 novembre 2018

FI : Dégager le 1% !

 

La Bible, les terres et les missionnaires du temps de la « pacification » des colonies.

La Bible, les terres et les missionnaires du temps de la « pacification » des colonies.

En fait, il s’agit de la longue contribution d’Olivier Le Cour Grandmaison sur la « pacification de l’Algérie » qui me fait penser à cette « entourloupe » dans l’échange colonial entre religion et terres après le passage des missionnaires selon Dick Gregory (1932-2017) :  "Lorsque les missionnaires chrétiens blancs sont allés en Afrique, les blancs possédaient des bibles et les indigènes possédaient la terre. Lorsque les missionnaires se sont retirés, ce sont les blancs qui possédaient la terre et les indigènes les bibles."

Dr. Olivier Le Cour Grandmaison : « La pacification de l’Algérie n’a pas été un long fleuve tranquille, bien au contraire » - Algérie Résistance - Amitié entre les peuples

CGT 25 Nov contre les violences faites aux femmes.


Journée internationale des violences faites aux femmes.
CGT le 25 Novembre 2018 : Agissons ensemble contre les violences faites aux femmes.

samedi 10 novembre 2018

Vive l'érotisme, pas la prostitution ni le porno hard ! - JJL



http://lakrival.over-blog.org/article-vive-l-erotisme-pas-la-prostitution-ni-le-porno-hard-125150804.html

L'érotisme n'interdit pas, à la différence des conservateurs en moeurs et des intégristes religieux, la masturbation par la visualisation de photos ou de vidéos de femmes sexy ou d'hommes quasiment nus ou nus. Reste que l'érotisme ce n'est pas le porno hard .

Le porno hard est dans le porno général dira-t-on. Et, c’est vrai que l’on peut passer aisément de la simple excitation sexuelle venue de la vue des seins, du sexe, du corps féminin présenté de façon sexy à l’excitation fournie par la violence, l’humiliation, le viol, la souffrance de l’autre. La pornographie dominante permet ce passage du soft au hard.

Or les hommes sains qui ont des besoins sexuels sains ne jouissent pas de la souffrance de l’autre, de la femme (hétérosexualité) ou de l’homme (homosexualité). Le viol d’une femme ne les excite pas, bien au contraire. Cela les dégoute. Ils n’envisagent aucune relation sexuelle sans désir de l’autre. Et il est attendu qu’elle est du plaisir même si ce dernier n’est pas concomitant (au leur).

La distinction porno hard et porno soft vient de la remise en cause de la distinction juridique qui veut que dés lors qu’il y a vue du sexe on passe au porno et tant qu’on a pas ce sexe visible on reste dans l’érotisme. C’est une mauvaise distinction. Facebook légitime, à cause du droit, cette vision des choses. Mais il peut très bien y avoir promotion du viol et de la violence avec des femmes au sexe caché. Par contre il peut y avoir de l’érotisme alors que le sexe féminin (surtout) ou masculin (moins) est montré.

Un homme en érection ce n’est pas le mal en soi (pornographique) pas plus que le sexe féminin. Le porno est focalisé sur la pénétration et même les pénétrations diverses, pas l’érotisme mais l’érotisme n’est pas pour autant contre la pénétration. Simplement la pénétration qui vient après des échanges verbaux et des attouchements est alors conçue comme plaisir souhaité, partagé, réciproque. Il ne s’agit pas d’enfourner de force vagin ou bouche jusqu’à la garde ! De ce refus juridique et social de la vue du sexe est né - me semble-t-il - le rapprochement du "sexy" - soit gout pour les menus artifices féminins : string, talons hauts, bijoux, etc... - avec l’érotisme.
Le sexy et l’érotisme sont liés dans le respect de chacun, dans la non violence. L’homme ressent alors de la gratitude et de la reconnaissance pour ce qui est offert par la femme comme corps érotique suscitant le désir et la charge libidinale masculine.

JJ Lakrival

Erection, "femme objet" et respect humain. - JJL

Erection, "femme objet" et respect humain. - Le blog de JJ Lakrival
http://lakrival.over-blog.org/2015/10/erection-femme-objet-et-respect-humain.html

Il s'agit ici d'attraction visuelle chez l'homme portant sur des femmes sexy. Le phénomène inverse existe évidemment mais j'évoque ici l'attraction masculine à l'égard des femmes sexy.

Qu'un homme connaisse des érections ou plus sobrement des attractions sexuelles (yeux qui brillent et bas ventre chaud) ne devrait pas fatalement poser problème.

Je ne parle pas ici de l'intimité du chez soi (ou chez l'autre) ou en couple ou en groupe.

Je ne suis pas contre le fait que les hommes ou les femmes se masturbent en regardant des dessins, des mangas ou des photos.

Il faut distinguer femmes sexy dans la rue et femmes sexy sur support.

Les femmes, sexy ou non, dans la rue ne devraient jamais être insultées ou harcelées.

Reste l'affichage gratuit et non publicitaire sur le web ou ailleurs.

Je précise d'emblée, avant d'aller plus loin, que je suis 1) contre la prostitution, 2) contre les publicités sexistes, 3) contre le harcèlement de rue mais je ne suis pas contre le fait 1) que les femmes circulent en tenues légères sexy (en string seins nus bien que ce soit interdit hors des plages) et pas contre le fait 2) que des femmes se montrent sexy sur Facebook ou ailleurs librement.

Que le désir - yeux qui brillent ou érection - surgisse à l'égard de ces femmes exposées suscite parfois une vive réprobation sur deux plans soit au titre de la réduction à la "femme-objet", soit au titre du péché de concupiscence.

Et cette exhibition de soi serait mauvaise - patriarcale -, or ce purisme féministe à pente totalitaire empêche de distinguer "l'homme qui bande" mais qui continue de respecter les femmes qui l'excitent des autres qui n'ont aucun respect humain.

Bref, il y a des hommes excités qui sont dans le remerciement et le respect maintenu et d'autres qui sont dans l'insulte, l'injure, le dénigrement, ce n'est quand même pas le même comportement. Je dirais même que l'un est à pente inverse de l'autre. L'homme qui remercie et respecte ne ressemble en rien à celui qui méprise. Pourtant les deux se sont excités sur une femme sexy exposée.

JJ Lakrival





jeudi 1 novembre 2018

Mobilisations et auto-organisation du peuple-classe pour construire la civilisation et la pluri-émancipation.

Mobilisations et auto-organisation du peuple-classe pour construire la civilisation et la pluri-émancipation.

Pourquoi ce quasi-silence sur la nécessaire organisation d’une alter-démocratie par en-bas, d’une «  démocratie empowerment »  explicitement adressée au peuple-classe, y compris les groupes les plus passifs, contre les crises multiples qui vont venir? 

Si l’auto-organisation peut apparaitre spontanée et venue d’en-bas la mobilisation fait elle plus référence à des intermédiaires, à des acteurs de mobilisation des différents groupes sociaux. Mais mobilisation et auto-organisation ne sont pas contradictoires. Elles sont même à combiner nécessairement pour fédérer le peuple (1), pour les convergences des composantes du peuple-classe.

Les acteurs et actrices des mouvements sociaux et populaires ainsi que les syndicats des ouvriers, employés et cadres sont confrontés à un défi de grande ampleur concernant la multiplicité des problèmes et revendications des groupes et classes à qui ils s’adressent. La tâche est immense . L’auto-organisation du peuple-classe contre le système capitaliste notamment son aspect productiviste et extractiviste vient nécessairement d’en-bas mais pas toujours spontanément. Il y a besoin de cadres de mobilisation qui sont aussi bien souvent - on le sait d’expériences - des cadres de débats démocratiques - type AG - ou chacun.e est l’égal.e de l’autre. 

Les élites néolibérales doivent, pour former un bloc social conservateur de l’ordre du monde, cacher la très forte production d’inégalités sociales sous les effets de la précarité et de l’austérité généralisée - typique du néolibéralisme - mais aussi et plus largement une vaste crise de civilisation qui englobe de nombreux aspects destructeurs et mortifteres.

La mobilisation des classes moyennes - pour l’essentiel - par les classes dominantes privées et publiques (1% d’en-haut) se fait dans le cadre d’un capitalisme vert qui ne sort nullement du système productiviste et extractiviste . Les USA avec Exxon (1998) font plus dans le déni complet diffusé à tous quand en Europe les FMN dont Total (in ERT) font plus dans la prise en charge du défi climatique . En opposition à cette barbarie qui monte, la mobilisation des différentes classes du peuple-classe 99% peut et doit s’inscrire mieux et plus dans une perspective sociale (justice sociale et fiscale), écologique (justice climatique et respect de la biodiversité), laïque et démocratique (mobilisation de ceux et celles d’en-bas, sans racisme ni sexisme). Il s’agit de sortir - par la gauche et l'émancipation - d’une grave crise de civilisation. D’aucuns parlent d’effondrement. Nous n’allons pas dans le mur car nous y sommes disent d’autres.

Prenons les lignes qui suivent qui sont pour l’essentiel issues de La nature n’a pas de prix. (ATTAC - LLL 2012)

«  Partout sur la planète se développent de nombreuses expériences alternatives concrètes qui pourraient être les graines de nouvelles utopies. Elles donnent à voir le monde de demain. Elles permettent de regagner des marges d’autonomie par rapport au modèle actuel tout en construisant le modèle de son dépassement. » (page 138)

Toutefois, la multiplication de ces alternatives concrètes, aussi essentielles soient-elles,ne pourra modifier profondément le système dominant qu’à la condition de s’inscrire dans des mesures globales visant à définanciariser et démarchandiser la planète.

«  Il s’agit de dépasser l’opposition traditionnelle entre la prise du pouvoir et l’auto-organisation » dit-on dans ATTAC (page 138). Comment faire ? « Ce dépassement est possible en faisant des inventions sociales et citoyennes concrètes la base du renouvellement des régulations publiques, à la fois nationales et internationales. Si les solutions marchandes sont une impasse, les solutions bureaucratiques construites sans les populations le sont aussi. Inventer des formes qui ne relèvent ni de la propriété privée ni de la propriété publique, qui misent sur l’auto-organisation citoyenne des peuples-classe, c’est redonner leurs chances aux processus démocratiques et envisager une prise du pouvoir des peuples-classe sur leur vie ».

Christian Delarue

La civilisation renvoie à la capacité de défendre dans la laïcité la vie et le bien vivre pour tous et toutes, nationaux ou migrants, hommes et femmes, en n’oubliant pas les animaux en souffrance et dans le respect de la nature au-delà du capitalisme vert.

1) Lier le combat laïque au combat social, fédérer le peuple à Rennes et dans le 35.

Extrait de "combat social, combat laïque, fédérer le peuple" :

...le peuple dans toutes ses composantes doit construire son autonomie et lutter pour ses propres intérêts. Le combat laïque et social doit servir de levier pour l’émancipation, en appuyant et en développant l’unité des hommes et des femmes, salarié.es, sans emploi, précaires, artisans, indépendant.es, etc. Il faut donc lutter pour ce qui nous unit et combattre ce qui nous divise artificiellement. Ce combat s’inscrit bien évidemment dans une perspective internationaliste de solidarité entre les peuples.