Diversité altermondialiste

Diversité altermondialiste
multicolore et multitextile

mardi 30 octobre 2018

Les communs en hybridation avec l’appropriation publique et l’appropriation privée.

Les communs en hybridation avec l’appropriation publique et l’appropriation privée.

C’est Christophe Aguiton qui évoque cette notion d’hybridation dans son chapitre sur les « biens communs » dans son livre "La gauche du 21 ème siècle - Enquête sur une refondation » (Ed La Découverte aout 2017).  Le titre du chapitre s’intitule « Les biens communs, une alternative au capitalisme et à l’étatisme » (page 216) . Pas tout à fait ! Pas complètement d’ou hybridation !

Cela ressemble au triptyque ancien appropriation privée, appropriation publique, appropriation sociale. L’appropriation sociale s’apparente à une gestion commune des biens et services . Il y a besoin d’un mouvement de désappropriation privée . Il faut aussi distinguer les grandes entreprises des petites qui peuvent fonctionner en coopérative.

Le mouvement ouvrier a toujours proposé le passage de l’appropriation privée à l’appropriation publique. Ce qui a changé tient en deux points : d’une part passage de l’appropriation publique maintenue pour les grandes entreprises à l’appropriation sociale. On pense ici à la socialisation des banques. Le pôle public bancaire doit être en capacité de sortir d’un partenariat public - privé par une sortie de la logique de satisfaction des profits financiers afin de passer à une logique d’investissement de la transition écologique. D’autre part, le passage des sociétés commerciales privées aux sociétés coopératives mais cela ne fonctionne que pour les petites unités. 

La question se pose aussi de la péréquation tarifaire. Le problème est réel : Au sud de Rennes, dans une même zone vous avez trois régimes juridiques de la gestion de l’eau et trois niveaux de prix. Vous traversez la rue et vous passez d’un prix de marché (élevé) à un tarif public moins cher, mais plus loin on trouve un troisième niveau de prix de l’eau sur une autre base. La question de l’égalité et de la péréquation tarifaire est plus importante que l’autogestion relative. Les gens ne cherchent pas massivement une autogestion collective car ils pratiquent facilement pour certains la technique du « passager clandestin » et de la délégation de pouvoir à des acteurs connus, des acteurs plus ou moins liés aux forces d’argent selon la taille des zones. Plus la zone est grande et plus les forces d’argent issues des entreprises privées commerciales-capitalistes ont de l’influence.

Christian DELARUE
 Imposture : Président illégitime et besoin d'une nouvelle gauche. -- Christian DELARUE

lundi 29 octobre 2018

National-chauvinisme et intégrisme religieux.

National-chauvinisme et intégrisme religieux.

Le national chauvinisme patriotique est aux sociétés occidentales « riches » ce qu’est l’islamisme-intégriste-djihadiste-nationaliste aux sociétés musulmanes « pauvres ».  écrit Robert Bibeau dans "L'Intégrisme islamiste face au National-chauvinisme" (https://www.legrandsoir.info/l-integrisme-islamiste-face-au-national-chauvinisme.html)

On ne saurait réduire la menace intégriste à sa forme la plus guerrière et meurtrière : le djihadisme. L'intégrisme religieux ne se réduit pas ordinairement à cette expression armée. L'intégrisme religieux est surtout agissant sans fusil ni bombe, mais pas sans insultes ni menaces diverses. Il est un contre-mouvement réactionnaire agissant contre la liberté des femmes et des hommes notamment homosexuels. Son expression au sein du monde musulman est sexoséparatiste et sexyphobique (aucune tolérance à toute forme corporelle féminine, à toute vue de la peau d'une femme) d’où l'imposition de l'hypertextile, soit le voile mais aussi la jupe couvrant les jambes jusqu'aux chevilles.

Autre erreur : Évoquer un "intégrisme laïc athée" est excessif et ne correspond à rien de sérieux. Rattacher cet "intégrisme" à un nationalisme chauvin patriotique et impérialiste est aussi excessif. Il existe un européisme nuisible dans la mesure ou il valide une domination économique, financière et bancaire forte de l'Union européenne contre les peuples-classe.

On peut aussi être athée et pour la laïcité comme tout croyant peut l'être. On peut aussi défendre la solidarité entre les peuples-classe contre les dominations d'en-haut qu'elles soient économiques, politiques, militaires. Quand à l'impérialisme, il vient des forces dominantes économiques - les multinationales - en lien avec les États (élus et caste HFP) tant au plan politique que militaire. Il n'implique quasiment pas le peuple-classe des pays du nord qui n'ont pas leur mot à dire sur les menées des classes dominantes privées et publiques de leur pays.

Dire que : "L’intégrisme-islamiste est la réponse des rapports sociaux de production aux transformations des forces productives dans chacun de ces pays en cours de développement capitaliste" ou que "L’intégrisme-islamiste est une réaction de survie et d’ajustement d’un système social en cours de transformation radicale" n'est pas faux mais elle n'est pas que cela. Supprimer l'impérialisme diminuera peut-être certaines formes d'intégrismes, surtout les plus guerrières mais n'éradiquera pas les formes classiques qui sont réellement réactionnaires. Il subsistera donc longtemps des formes archaïques d'intégrisme plus proprement religieux qui ne sont pas spécifiquement réponse à l'impérialisme du Nord.

Là ou nous avons des proximités d'analyse, c'est dans le racisme qui perdure en France (plus de 35 ans après la marche de 1983) contre les Arabes et les Musulmans. Cela se couple avec un rejet xénophobe contre les migrants. Il y a donc bien ici un autre contre-mouvement réactionnaire en France. Mais ce racisme ne doit pas être confondu avec la critique des intégrismes religieux à dominante sexyphobique et sexoséparatiste.  Cette critique est nécessaire. Ce n'est pas tout : il existe aussi de l'antisémitisme. Il peut venir aussi bien d'Arabes que de Blancs. Il convient de lutter contre toutes les formes de racisme, de façon universaliste.

Cette lutte antiraciste se couple avec la lutte anticapitaliste du peuple-classe contre les classes dominantes privées et publiques (Caste HFP), tant celle de France que celle de l'Union européenne. Il faut défendre les services publics, la sécurité sociale, la retraite par répartition, la réduction du temps de travail, les minimas sociaux et le smic. Il faut défendre justice fiscale, justice sociale, justice climatique, et avancées démocratiques.

Christian DELARUE

samedi 27 octobre 2018

MARXISME NPA : TROIS CRITIQUES DU POPULISME DE GAUCHE

MARXISME NPA : TROIS CRITIQUES DU POPULISME DE GAUCHE

MARXISME NPA : TROIS CRITIQUES DU POPULISME DE GAUCHE

Le terme populiste a été longtemps - sur les 40 dernières années - employé quasiment sans précision gauche-droite (à échelle de masse du moins car on trouvera peut-être ce terme dans un ou deux livres qui n’ont pas eu un échos de masse). A défaut donc de populisme de gauche, le populisme sans adjectif était assimilé à du populisme de droite, car en soutien aux patrons avec, en plus, bien souvent, une dimension d’extrême-droite, avec nationalisme, racisme, poujadisme . C’était un populisme de droite à dominante « classiste » (au sens domination de classe) et « travailliste » (travailler plus et en précarité) autour des patrons, à l’image des « bonnets rouges » en Bretagne ! Ce n’est que depuis quelques années seulement que l’on évoque un « populisme de gauche » et plus rarement un « populisme du centre » (les insultes des élites contre le peuple ou contre des gens modestes, au chômage, ou contre des syndicalistes).

Le « populisme de gauche » s’adresse à un peuple plus près du peuple-classe 99% que du peuple-nation, plus proche d’un « bloc salarial » (par fédération des différentes couches de travailleurs allant du bas vers les cadres, du privé et du public, actif ou retraité, stables ou précaires). Ce populisme-là est moins en défense des puissants et du 1% d’en-haut, mais il lui manque - pour le NPA - quelques critiques pour être « 100% à gauche ».

Il y a cependant matière à défendre une « dimension populiste-classiste » (peuple opposé aux classes dominantes) à gauche et ce entre une position strictement « populiste de gauche » et une position de refus complet ou il ne reste que des individus et des citoyens, appelés à la pluri-émancipation. Une positon intermédiaire en quelque sorte.

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Quoique posant un peuple-classe opposé au 1% d’en-haut, avec une dimension populiste-classiste, je partage certaines critiques d’Alexandre RAGUET (et possiblement du NPA), pas toutes cependant .

Ce militant a pointé - à raison - dans son texte (1) "trois axes contradictoires avec une logique révolutionnaire (position exigeante donc) :  Retour ligne manuel
- 1. avoir un discours patriotique, puisque le peuple existe d’abord à travers une histoire politique, géographique, linguistique, culturelle commune.  Retour ligne manuel
- 2. avoir un chef qui fédère le peuple puisque le débat politique et la démocratie ne sont pas compatibles avec un mouvement populiste – pas de votes, interdiction de s’organiser en interne, interdiction des expérimentations/alliances locales – la question du leader est centrale. C’est le chef, ou le leader, qui dicte une ligne et a pour but d’incarner le changement, via l’ère du peuple.  Retour ligne manuel
- 3. se placer dans une perspective légale car les courants populistes – qui viennent bien souvent du communisme, ou du moins de l’eurocommunisme – ont rompu avec l’idée d’une rupture révolutionnaire. En gros, le populisme est un réformisme qui remet en cause les excès du capitalisme et pas le capitalisme lui-même".

- Rassembler, fédérer, former un bloc large.

Sur sa critique du peuple-classe je suis plus dubitatif bien que là encore je l’approuve sur les défauts d’un populisme strict qui pour fédérer les classes populaires du peuple-classe ferait silence sur racisme, sexisme, classisme.

Il note une autre difficulté : "Rassembler les 99 % impliquerait par exemple de rassembler des ouvriers et des patrons, des racisés et des racistes, des jeunes victimes de violences policières avec des flics. C’est une vision grossière du populisme que je fais volontairement (dit-il), bien que Jean-Luc Mélenchon ne remet en cause ni l’entreprenariat, ni la police, ni l’armée ».

Rassembler les ouvriers, les employés, les cadres, les travailleurs indépendants comme ensemble d’individus soumis et subordonné à la logique exploiteuse du capital ne choque pas à priori même si il faut s’opposer au racisme et au sexisme. C’est une logique de rassemblement large pour gagner. Les petits patrons et les artisans peuvent eux voter à droite et renforcer un bloc social d’en-haut construit autour des classes dominantes, privées et publiques (1%). Il s’agira alors d’un groupe social numériquement faible.

Quand à l’autre aspect, qu’il s’agisse d’une classe sociale ou du peuple-classe ou du peuple nation on trouvera toujours des individus racistes et sexistes. Sur ce plan il y aura toujours des combats à mener.

Dans la politique réelle, on peut vouloir fédérer les couches et classes sociales du peuple-classe hors d’un cadre nationaliste en s’opposant au MEDEF et aux classes dominantes, tant la fraction privée (industrielle et financière) que la caste de HFP. Le fait de critiquer le patronat exploiteur des hommes (travailleurs et travailleuses) et de la nature participe d’un travail de fédération des couches et classes à portée anticapitaliste guère compatible avec un patronat droitier, qu’il soit français ou régional (ex patronat breton bonnets rouges)

- Au plan géopolitique  :

Il écrit : "Dans le cas de la Syrie, Mélenchon a, par exemple, été incapable de reconnaître qu’une majorité du peuple syrien a, tout simplement, fait une révolution. Or, quand un peuple fait une révolution démocratique, face à un tyran, le premier devoir d’un internationaliste est de le soutenir, pas de défendre la « souveraineté » du dictateur, face à un peuple qui serait, forcément, influencé et armé par les ennemis de la souveraineté : les Etats-Unis, autrement dit, la caste mondialisée. On voit bien là qu’il ne s’agit pas d’une approche anti-impérialiste, mais bien d’une vision dite « campiste » de la politique internationale. Dans le domaine de l’internationalisme, c’est plus qu’une rupture qui s’est faite entre la FI populiste et l’histoire de la lutte des classes mondiales – même si l’héritage stalinien et maoïste, sur ce terrain, n’a rien de glorieux. »

Christian Delarue

Populisme et lutte des classes | NPA

https://npa2009.org/idees/politique/populisme-et-lutte-des-classes


mercredi 24 octobre 2018

Interdiction du string en piscine : que dit l'ONU ?

Interdiction du string en piscine publique (et mixte): que dit l'ONU ?

Dans un très grand nombre de piscines publiques françaises mais aussi d'autres pays, notamment ceux sous forte influence de la religion, et plus particulièrement encore sous influence des intégrismes religieux sexyphobiques et sexoséparatistes, le port du string seulement est interdit. Il est interdit en piscine publique et en situation de mixité. Qu'en dit l'ONU ?

La question se pose dans la mesure ou l'ONU se préoccupe de l'interdiction du voile en école publique ou du burkini dans certaines piscines publiques (pas celle de Rennes ou le burkini est possible mais pas le string seulement, que ce soit un homme ou une femme).
lire :
https://altermd.blogspot.com/2018/10/mme-appere-christian-delarue-en-string.html

Il y a beaucoup plus de lieux ou le string seulement (pour homme ou femme) est interdit que de lieux ou l'hypertextile soit le voile de la tête et des jambes jusqu'aux chevilles (le voile dit musulman ne couvre pas que les cheveux) est interdit. De plus, ce sont les signes religieux ostensibles qui sont interdits et mais spécifiquement le voile tant pour les fonctionnaires, qu'à l'école publique, ou en entreprise privée dès lors qu'un règlement intérieur le prévoit.

On dira que peu de personnes veulent aller au travail ou à l'école en tenue légère, ne serait-ce qu'à cause du froid, mais aussi d'un besoin de protection du soleil lorsqu'il fait beau, sans parler, de plus, du besoin de se protéger des humains prédateur (injures ou coups). Il n'empêche que lorsque ce serait possible le port du string seulement est interdit largement. Il ne reste que la plage et uniquement au sein des Etats les plus tolérants et ouverts.


Christian DELARUE

https://altermd.blogspot.com/2018/08/les-droits-des-musulmanes-en-string.html

Plus récemment, le journal La Croix nous apprend ainsi que « Le Comité des droits de l’homme de l’ONU, organe de surveillance du Haut-commissariat aux droits de l’Homme (HCR), s’apprête à remettre en cause la loi française du 11 octobre 2010 sur la dissimulation du visage dans l’espace public ». 

mardi 23 octobre 2018

Contre le fascisme, pour les migrants, dans la laïcité, contre les intégrismes religieux.

Contre le fascisme, pour les migrants, dans la laïcité, contre les intégrismes religieux.

Il n’y a pas de mouvements de masse fascistes en France nous dit Ugo Palheta (1) mais il existe bien des formations politiques de type national-identitaire clairement fascisantes ayant une certaine audience (1) ; formations politiques d’extrême-droite qui maintiennent juste une façade démocratique pour éviter une ressemblance trop visible et encore vivement repoussée avec les partis fascistes des années 30. Ces partis diffusent surtout de gros rejets de fractions de la population, surtout au sein du peuple-classe : rejets des migrants, rejets des Roms, rejet des musulmans (sans distinguer avec les islamistes), rejet des travailleurs fainéants et des « bras cassés » (1994), rejet de l’homosexualité, de l’IVG, etc. etc.
L’unification des classes populaires (modestes et moyennes, les unes et les autres) est nécessaire à la construction d’un peuple-classe critique et contestataire des classes dominantes intégrées au néolibéralisme mondialisé. Les migrants font parties de ces classes populaires.
Pour reprendre encore Ugo Palheta, il y a un « mauvais jeu pour la gauche » à ne pas entretenir. pour bien combattre le fascisme montant, c’est l’ambiguïté en matière d’antiracisme et d’accueil des migrants.

I - Antiracisme

L’antiracisme du MRAP - qui a lutté contre le colonialisme et les impérialismes dominateurs des peuples - est universaliste, sans racialisation ni communautarisation (cf mise en communauté forcée et arbitraire des humains). Il est aussi non campiste et donc en lutte contre toutes les formes de racisme, aussi bien l’antisémitisme que les autres formes. Non campiste, second aspect, il s’oppose au racisme partout transversalement, dans chaque nation ou continent ou quartier, au Sud comme au Nord .

Dans la période actuelle, l'antiracisme universaliste s'inquiète de la montée des intégrismes religieux partout dans le monde notamment sous forme sexyphobique et sexoséparatiste (avec les "campagnes d'hidjabisation"). Il ne demande pas l'abandon de la loi de mars 2004 . Et quand l'hypertextile (burkini) est autorisé en piscine publique alors il s'élève contre la discrimination textile si le string seulement est interdit (cf Rennes).


II - Qui a vocation à mobiliser contre le fascisme ? 
Ce n’est pas nouveau, il revient à la gauche politique, aux syndicats et aux associations de s’opposer au fascisme montant et aux intégrismes religieux (cf aux contre-mouvements réactionnaires).
- La gauche c’est autant les variantes les plus critiques avec des perspectives émancipatrices diverses porteuses d’alternatives extra-systémiques que celle plus soucieuse d’accéder au pouvoir dans un cadre d’alternance intra-systèmique. Car c’est bien la gauche politique - celle d’alternance ou celle d’alternative extra-systèmique - qui a vocation à s’opposer à un fascisme montant. 
- Les syndicats de travailleurs, tant du public ou du privé ont aussi un rôle évident et important contre le fascisme, car ce sont eux qui défendent les intérêts matériels et moraux des différents catégories de travailleur.ses, tant celles précaires et mal payées que celles mieux stabilisés et mieux payées, de toutes origines.
- Les associations antiracistes, féministes, LGBTQI ont aussi vocation à repousser les forces identitaires et communautaires fascistes.


III - Néolibéralisme autoritaire et mortifère
Si le néolibéralisme contemporain devient de plus en plus autoritaire avec un "consensus sécuritaire" (avec ses lois, sa police , sa fausse police ) et de plus en plus xénophobe et morbide (des morts) avec un "consensus migratoire" alors il convient pour les animateurs politiques ou syndicaux ou associatifs de lutter contre ces deux consensus. Dés lors, l'articulation du combat démocratique (démocratisation des institutions, socialisation des banques) et du combat en défense des migrants, qui sont nos frères de classe, est nécessaire.
Si la question des migrants n'est pas un dérivatif, il importe aussi de voir certains problèmes. Dans les migrants comme d'ailleurs chez les résidents, nationaux ou non, il y a des islamistes et divers intégristes religieux. Il faut les combattre aussi mais c’est autre chose. Il faut être des antiracistes et des laïques. Il faut défendre les droits des femmes (liberté et égalité), les droits des homosexuels et LGBT(QI), les droits des migrants à circuler et vivre ici, le respect de la laïcité partout, y compris à l’école (loi du 15 mars 2004 en France contre les signes ostensibles de religion).
Pour autant, il importe surtout de ne pas céder aussi aux puissants - les classes dominantes (fraction privée capitaliste et caste HFP) sur la question économico-financière centrale, que l’on nomme néolibéralisme. Il est clair que l’anti-fascisme suppose de faire reculer le capitalisme fondé sur le profit d’abord et la propriété privée (2) défendue par les classes dominantes. Un des enjeux reste le développement des services publics, la défense de la Sécurité sociale, la défense de la retraite par répartition, mais aussi la réduction du temps de travail (RTT).
Christian DELARUE
1) LA POSSIBILITÉ DU FASCISME - UGO PALHETA - (Le Média) YouTube
https://www.youtube.com/watch?v=QaHHjK8RQqM
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ANTIRACISMES ET LOI ANTI-SIGNES OSTENSIBLES DE RELIGION
Extension en entreprise contre les signes identitaires hors religion
Intervention de Christian DELARUE à Université d’été de Grenoble 2018

lundi 22 octobre 2018

TRADITION : Une vision néo-campiste et ethno-séparatiste du monde.

TRADITION : Une vision néo-campiste et ethno-séparatiste du monde.

D'aucuns - Barek Bicou (inconnu) - font référence à cinq traits distinctifs de l'individu occidental et ces traits sont objet pour eux d'un ethno-séparatisme strict. Autrement dit l'Occident (blanc ajouté souvent) ne doit pas imposer un ou plusieurs traits à des non occidentaux. Cela pose d'emblée problème mais
voyons ces CINQ TRAITS OCCIDENTAUX/

1 - Individualisme et individu isolé - perte corrélative du sens familial et communautaire - exacerbation de ses droits individuels.

2 - Présence d'une affirmation de soi agressive (Quid de l'affirmation agressive de sa religion


3 - Prédominance de la rationalité, de la raison scientifique, perte du sens humain, de la spiritualité.

4 - Manque de respect envers la religion. L'occident autorise le blasphème. Il défend la laïcité.

5 - Défense de l'égalité des sexes. Perte du sens des différences et complémentarités naturelles.

Quid des non-occidentaux qui déjà présentent hors Occident un mélange des traits?

Quid des non-occidentaux vivant depuis longtemps en Occident et qui ont perdu certains traits et surtout des stéréotypes issus de la tradition et de la religion ?

On peut voir des complémentarités ponctuelles et occasionnelles entre les sexes et ne pas les naturaliser, les généraliser, ne pas les mobiliser abusivement contre l’égalité des sexes comme principe fondamental des droits humains.

Lire :

L'impérialisme culturel et une vision ethno-séparatiste du monde. Christian DELARUE - Amitié entre les peuples
http://amitie-entre-les-peuples.org/L-imperialisme-culturel-et-une-vision-ethno-separatiste-du-monde-Christian

Christian DELARUE

samedi 13 octobre 2018

Mme APPERE, Christian DELARUE en string seulement en piscine à Rennes.

Mme APPERE, Christian DELARUE en string seulement en piscine à Rennes.


http://amitie-entre-les-peuples.org/Mme-APPERE-Christian-DELARUE-en-string-seulement-en-piscine-a-Rennes

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Mme APPERE (Maire de Rennes), Christian DELARUE en string seulement (avec d'autres) pour s'opposer à la montée attendue de l'hypertextile dans les piscines rennaises, qu'en pensez-vous ?

Le burkini en piscine à Rennes accompagne un mouvement mondialisé de pudibonderie fort nuisible aux femmes surtout mais aussi aux hommes. Je ne vous apprends rien.

Aujourd'hui c'est l'islam et plus particulièrement les intégristes musulmans qui sont à la pointe de ce reflux de libertés au prétexte du corps de la femme en soi fauteur de trouble. Corps à cacher. Vous savez que je suis antiraciste dans cette ville depuis 1984 et que mon propos n'est pas de stigmatiser les musulmanes, qui à l'ordinaire ne portent pas (encore) cet accoutrement digne des islamistes les plus sexyphobiques et sexoséparatistes.

La question est celle des libertés des femmes de circuler peu vêtues sans agression, des hommes ou des femmes . Elle se pose avec le voilement des femmes de la tête aux pieds sous pression des islamistes. Les "campagnes d'hidjabisation" ne sévissent pas qu'en Algérie ! Derrière la sexyphobie il y a le sexo-séparatisme avec piscine séparée et plage séparée (que défendent certaines féministes et c'est problématique) .

Christian Delarue

Christian DELARUE @ Q.textile

jeudi 11 octobre 2018

Passage de la ligne du Commandant BORY


Michel COLOIGNER - Passage de la ligne du Commandant BORY



Trois populismes (pas deux).

Trois populismes.

Dans "Par le peuple et pour le peuple - le populisme et les démocraties" (Fayard 2000) Yves Meny et Yves Surel ne font pas cette distinction binaire gauche-droite. Ils évoquent trois populismes.

I - POPULISME DE DROITE / POPULISME DE GAUCHE

1 ) - Une dichotomie récente

La dichotomie "populisme de droite / populisme de gauche" est récente au plan médiatique et sociétal. De mémoire militante on a évoqué pendant plus 40 ans une seule variante du populisme celui d'une extrême-droite nationaliste, quasi-fasciste mais pas anti-démocratique, volontiers raciste et xénophobe, anti-impôts parfois (poujadisme de la petite-bourgeoisie ). Dire cela signifie qu'on laisse de côté les écrits de Chantal Mouffe et Laclau qui écrivent depuis très longtemps (1) - plus de trente ans - mais qui n'ont eu une forte audience en France, en Espagne, en Amérique latine que depuis une dizaine d'années. Au plan associatif, et notamment au Mrap, pendant des années, c'était le populisme sans adjectif qui était critiqué car seul celui de droite était visible voir bruyant. Il y a bien eu historiquement un populisme de gauche mais il était en qlq sorte éteint. 

2) - Le contenu de la distinction 

LE POPULISME DE GAUCHE se distingue clairement du POPULISME DE DROITE (F Flipo) dans la mesure où le premier cherche à construire un peuple émancipateur, secouant le joug de l'oligarchie, 
tandis que le second est mensonger, il cherche à occulter, trouver des bouc émissaires, renvoyer le peuple à ses responsabilités etc.Il est plus proche de la démagogie. On le voit quand on constate que le programme de M Le Pen ne contient rien de social, à la différence de son discours. (dixit Fabrice Flipo)
 
3) - La nécessité de préciser .


Fabrice Flipo en tire la conclusion que le mot "populisme" n'est pas "contaminé" dès lors qu'il est ainsi précisé. 

D'abord dit-il "le populisme est une notion analytique, de nature stratégique : il désigne le fait de construire un peuple". L'apport de Laclau et Mouffe et consorts est à la fois d'avoir souligné l'opération et d'avoir montré l'ambivalence. Loin de faire le lit du "confusionnisme" cela conduit à souligner qu'il y a deux sortes de populismes et donc précisément qu'il ne faut pas confondre l'un avec l'autre . 

Deux au moins. Pourquoi pas trois ? 


II - LES TROIS POPULISMES

- Le populisme face au constitutionnalisme
 
Pour Yves Meny et Yves Surel le populisme se déploie sur fond de démocratie du peuple et par le peuple en oubliant que la démocratie intégre le constitutionnalisme (pluralisme, séparation des pouvoirs, droits des opposants, etc...). Faut-il y ajouter la liberté d'entreprendre, le droit de la propriété privée, le droit de faire du profit, etc. Renvoi aux 8 traits du capitalisme dans les Constitutions.

- Contenu du triptyque :

 Ils distinguent (page 218) trois types de populisme et non deux : 
1 - le populisme en défense du peuple souverain, devant récupérer sa souveraineté. On évoque le souverainisme.
2 - Le populisme socio-économique qui met l'accent sur les inégalités et la redistribution des richesses. On évoque là un peuple d'en-bas, les 99% le plus souvent.
3 - Le populisme identitaire et communautaire s'appuyant sur une culture commune a défendre. On parle alors de peuple-nation ou de peuple ethnique ou ethnico-religieux.

Il convient de rappeler que ces auteurs avait précédemment (page 185) distinguer trois types de peuple 
1) Le peuple souverain avec une dimension anti-élites (et même anti-système mais sans précision : quel système ?), 
2) Le peuple-classe (p195), celui issu du terme plebs comme ne possédant ni biens ni terre. Terme que je me suis personnellement attache a renouveler et moderniser dans Attac et au Mrap (cf Revue Mouvements été 2012). 
3) Le peuple-nation en référence a une communauté culturelle, linguistique, ethnique.

III - Actualisation de la question

1) Peux-t-on articuler ces formes ?
 
- A gauche, on pourra articuler peuple-classe et peuple démocratico-citoyen (cf ma propre contribution sur Mouvements en 2012) . En ce cas c'est à partir d'un mouvement d'en-bas que le peuple-classe conquière sa dignité et des pouvoirs démocratiques et sociaux contre l'oligarchie et les classes dominantes.

- A droite, on pourra articuler peuple-nation et peuple-souverain. Maigret a écrit en 1997 "Alternative nationale" en combinant ces deux formes de peuple. 
 
Avec ces articulations théoriques (simplifiées ici) on retombe sur la summa divisio populisme de droite -populisme de gauche. 
 
 
2) Rebondissement sur une forme souvent oubliée : le populisme du centre . 
 
Il s'agit aussi d'un troisième populisme. Avec P Manent qui évoque un "centre de la raison" on n'oubliera pas le populisme centriste de mépris des élites contre le(s) peuple(s) contestataires. Ce populisme du centre, très prisé des journalistes mainstream, ne manquent pas d'amalgamer populisme de droite et populisme de gauche.

Ouverture provisoire :
Deux groupes sociaux servent de critères ou de repères : que dit-on ou pas contre les classes dominantes, les oligarchies tant nationales que continentales ? 
Que dit-on (ou pas) contre les migrants ? 
Accepter les migrants ne signifie pas ne pas traiter la fraction délinquante ou intégriste religieuse.
La critique des classes dominantes ne signifie pas homogénéité bien qu'elle soient plus soudée par une idéologie. 
Christian DELARUE
 
 
Classe dominante et oligarchie contre peuple souverain et peuple-classe.
http://mouvements.info/classe-dominante-et-oligarchie-contre-peuple-souverain-et-peuple-classe/
 
 Le capitalisme en 8 points selon O. Bonfond
https://altermd.blogspot.com/2018/10/le-capitalisme-en-8-points-selon-o.html
 https://altermd.blogspot.com/2018/10/le-capitalisme-en-8-points-selon-o.html

mardi 9 octobre 2018

Le capitalisme en 8 points selon O. Bonfond

Le capitalisme en 8 points selon Olivier Bonfond
 
Objectif pour le peuple-classe : s'émanciper socialement et politiquement du capitalisme
 
 
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Le capitalisme c'est quoi ?
 
1 - Son objectif : le profit
2 - Sa base : la propriété privée 
3 - Son carburant : l'exploitation des travailleurs et travailleuses et de la nature. 
 
4 - Son moteur : l'initiative privée 
5 - Sa vitesse : la croissance économique 
6 - Sa logique : la compétition 
 
7 - Sa culture : l'individualisme 
8 - Sa promesse : la richesse matérielle pour tous

EXTRAIT de la P 64 et suivantes de "Faut tuer Tina" d'Olivier Bonfond
 
 
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Ma proposition - Christian Delarue - en quelques points :
 
- Développer des services publics agissant pour l'intérêt général et la satisfaction des besoins sociaux populaires en tenant compte de l'écologie.
 
- Passer à l'appropriation publique et mieux encore à l'appropriation sociale : socialisation des banques.
 
- Aller vers une RTT importante de type 32 heures hebdo voire 30 H/semaine avec salaire maintenu pour les 99% d'en-bas. Sécuriser les parcours professionnels. Recruter.
 
- Cesser de produire pour produire et décider démocratiquement des productions utiles. Le marché s'occupera des productions secondaires.

- Abandonner un monde hobbesien ou "l'homme est un loup pour l'homme" (l'humain devrait-on dire) par l'institution de solidarités légales (fiscalité redistributive, sécurité sociale) et de solidarités relationnelles.


lundi 8 octobre 2018

Diversité, textile, Réciprocité textile, Non discrimination textile

Diversité, textile, Réciprocité textile, Non discrimination textile.

La liberté de se vêtir avance mais n'est pas sans exceptions diverses, notamment à l'école (voile comme signe ostensible de religion) ou en service public ou même en entreprise (réglement intérieur contre les signes identitaires religieux ou nationaux ou autres).

Ceci dit, il y a à noter un problème nommé défaut de "réciprocité textile", d'inclusivité hypotextile . En effet, cette liberté textile relative doit pour être authentique se réaliser au deux extrêmes du spectre textile, aussi bien en hypotextile qu'en hypertextile, puisque de plus en plus le voilage de la tête aux pieds avance dans toutes les sociétés et ce principalement sous l'effet d'un islam pudibond, souvent réactionnaire, intégriste et hyperpatriarcal. Les juifs haredim et d'autres religions ne sont pas en reste dans cette pente sexyphobique et sexoséparatiste.

Si burkini (autorisé) alors string seulement en piscine (aussi) à Rennes .
https://altermd.blogspot.com/2018/09/si-burkini-alors-string-seulement-en.html

nb lu sur La Sociale de MP Frondesack : "Dans un Center parc et autre aqualand, le burkini est autorisé (interdit au Maroc pour des questions d’hygiène ...), mais le string est interdit. A quand la police des mœurs en France ?"

jeudi 4 octobre 2018

Rapports sociaux de niveau destruction de vie.

Rapports sociaux de niveau "destruction de vie".

On évoque souvent des rapports sociaux d'exploitation, de domination, d'infériorisation, d'oppression (racisme, sexisme, etc) mais moins, semble-t-il, de rapports sociaux destructeurs de vie, objet de ce double texte introduction personnelle et document de l'IRESMO à suivre.

Dans la vie courantes on peut, chacun et chacune, se trouver diversement positionné dans divers rapports sociaux : travailleurs/patron (exploitation de la force de travail); vélo/auto (uitilateurs de véhicules différents), locataires/propriétaire, expulseur/expulsé(s), contrôleur/contrôlés. Il y existe de très nombreux rapports sociaux qui sont autre chose que de simples relations inter-subjectives ou inter-personnelles choisies.

Tous ces rapports sociaux n'ont pas le même enjeu. Perdre de l'argent comme pauvre, ce n'est pas comme perdre de l'argent comme riche. Perdre de l'argent ce n'est pas perdre la vie. Il y a aussi le problème du cumul de position de dominé dans les divers rapports sociaux : subir tout à la fois le classisme, le racisme et le sexisme n'est pas rare.

Le rapport capital/travail est souvent jugé décisif pour déterminer de bonnes conditions de vie au travail et hors travail. C'est qu'on y trouve plus que l'exploitation : de la domination aussi . Le rapport entre ceux et celles qui roulent régulièrement en vélo et  ceux et celles qui circulent en auto apparaitra secondaire le plus souvent quant aux enjeux. Sauf si accidents fréquents débouchant sur des atteintes graves à la vie de plusieurs.

Opposer destruction de vie et construction de vie relève de la philosophie d'Erich Fromm . Parfois on est du côté destruction (thanatos), parfois du côté construction. Là on ruine des vies d'une ou plusieurs personnes, ici au contraire on participe à un "plus de vie", plus de joie, plus d'épanouissement, plus d'élévation, de développement humain. Humaniser s'est enrichir le monde. Il n'est pas indifférent de se trouver régulièrement du côté de la destruction. E Fromm y a vu des liens avec la personnalité fasciste: Une personnalité froide, mécanique, sans cœur et sans état d’âme..

Par ailleurs, destruction vitale et destruction sociale participent d'une même logique collective négative mais avec des niveaux différents. L'une sera mortifère, l'autre nuisible mais pas mortifère.

Christian DELARUE

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Un texte de l'IRESMO
Institut de Recherche, d’Etude et de Formation sur le Syndicalisme et les Mouvements sociaux
expliquera mieux mon propos :

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Ces vies qui ne comptent pas

Un rapport social est un conflit autour d’un enjeu qui constitue deux groupes. On peut se demander si aujourd’hui pour un certain nombre de groupes, cette tension n’est pas la vie même.

Quel est l’enjeu des rapports sociaux ?
Marx a défini l’enjeu des rapports sociaux autour du travail. Les courants foucaldiens actuels définissent l’enjeu du pouvoir autour de la vie : c’est la biopolitque.
La difficulté c’est non seulement qu’il y a une multiplicité de rapports sociaux : de sexe, de classe, de racisation…
Mais la difficulté tient au fait que l’enjeu n’est pas le même pour tous les groupes sociaux ou même pour toutes les personnes dans ces groupes sociaux.

Quelles sont ces vies qui ne comptent pas ?
Les féminicides : Dans le monde, y compris en France avec les violences conjugales, ces vies qui ne compte pas, ce sont les vies de femmes comme dans le féminicide de Ciudad Juarez.
Les personnes trans et homosexuelles : qui sont tuées du fait de leur identité de genre ou de leur orientation sexuelle.
Les personnes racisées : les jeunes hommes racisés tués par la police, les migrants que l’on laisse se noyer en méditerranée…
Les travailleurs qui meurent de pollution chimique ou d’autres mauvaises conditions de travail : Ce sont par exemple ces personnes qui ont intenté un procès contre Monsanto à cause du caractère cancérigène de leur produits.
Les animaux dans les abattoirs : qui sont tués industriellement
La destruction de la biodiversité :

Quelles revendications ?
Les philosophies qui font de la vie l’enjeu du pouvoir peuvent considérer, à un niveau plus général, que les revendications peuvent se centrer sur les conditions d’une vie décente, par exemple avec la revendication d’un revenu d’existence.

Quelle perspective matérialiste ?
La perspective matérialiste sur la vie porte sur la question du travail reproductif qui permet de maintenir la vie. Il a été étudié sous l’angle de sa division et de son exploitation.
La question est pourquoi dans la matrice du pouvoir, certaines vies comptent et d’autre pas. L’approche matérialiste permet d’essayer d’aller plus loin dans l’analyse des dynamiques qui conduisent à rendre inutiles certaines vies.
Car si certaines vies ne comptent pas, c’est qu’elle n’ont pas de valeur. Or c’est qu’elles ne sont pas considérés comme rentables du point de vue de la raison calculante qui domine la matrice du système monde-moderne capitaliste/étatique/colonial.
Il est possible de se demander si à l’opposé de ce travail reproductif ne se trouve pas des logiques mortifières - thanatiques - au sein des systèmes d’oppression qui ne visent pas seulement l’exploitation de la force de travail, mais la destruction de la force de travail qui ne s’inscrit pas dans le “principe de rendement” (Marcuse).
Les vies considérées comme inutiles dans la matrice du pouvoir pour la production capitaliste ou le travail reproductif, le vies considérées comme surnuméraires, celles que l’on désire contrôler par la terreur de la mort….

La dynamique des rapports sociaux
Au fond de la dynamique psychologique des rapports sociaux, il y a le désir de faire faire par autrui le travail que l’on ne souhaite pas faire : soit en le faisant travailler à sa place, soit en lui réservant les tâches que l’on ne souhaite pas faire.
Lorsque des groupes d’individus sont considérés comme inutiles, ils perdent leur valeur sociale qui était une valeur économique.Quand ils ne se plient pas au rôle sociaux qui leur étaient assignés, il s’agit de les contraindre par la force à s’y maintenir.
On peut également leur refuser la possibilité même d’avoir à une activité qui leur permette de vivre. Car à travers le travail c’est la condition de la reproduction et donc de la conservation de la vie qui se trouve posée. En effet, le “principe de réalité” (Freud) impose le travail comme condition de conservation de l’existence.
L’occultation, par la critique sociale de ces dynamiques d’exploitation conduit à un verbalisme de la critique. Elle décrit au mieux la surface des phénomènes, au pire elle occulte leur dynamique profonde.

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Bibliographie :
Agamben Gorgio, Homo Sacer, le pouvoir et la vie nue
Butler Judith, Ce que fait une vie
Foucault Michel, Naissance de la biopolitique (cours au collège de France)
Le Blanc Guillaume, Vies ordinaires, vies précaires
Marcuse Herbert, Eros et Civilisation
Source
https://iresmo.jimdo.com/2018/09/30/ces-vies-qui-ne-comptent-pas/